Dans les beaux musées et salles d’exposition parisiens, découvrez la tradition historique de la joaillerie, un art qui fait fureur.
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Tandis que la Galerie du Patrimoine Van Cleef & Arpels vous invite à une déambulation dans un jardin de bijoux, l’École des Arts Joailliers propose de découvrir la vision d’un collectionneur sur quatre décennies, Kazumi Arikawa, à l’occasion du lancement de son livre et d’une exposition. Au Musée Guimet, plongez dans le faste de la cour impériale Ming, en découvrant l’art, aussi codifié que raffiné, de la parure féminine en or, tandis qu’à la Galerie Negropontes, succombez aux bijoux surréalistes. Suivez le guide.
« Van Cleef & Arpels : balade au cœur d’un jardin de bijoux »
À la Galerie du Patrimoine, l’exposition Van Cleef & Arpels : balade au cœur d’un jardin de bijoux présente 50 bijoux et objets précieux conservés dans la collection patrimoniale et datant des années 1930 au début des années 2000. En 1907, un an après la fondation de Van Cleef & Arpels, une marguerite fleurit dans le jardin de cette maison de haute joaillerie. « Elle occupe une place importante dans nos collections, car nous cueillons les pétales de la marguerite… et la maison est née d’une histoire d’amour entre Alfred Van Cleef et Estelle Arpels. Le romantisme occupe une place importante dans notre ADN. »notre guide vous explique. Depuis, la maison n’a cessé de s’inspirer de la flore, régulièrement réinterprétée, pour en retranscrire la délicatesse et la vitalité à travers des clips, des motifs d’oreilles, des colliers et des accessoires. Au fil des décennies, influencée par différents courants artistiques, Van Cleef & Arpels a imaginé des compositions figuratives et des motifs stylisés, des bouquets champêtres étincelants ou des gerbes délicates où la fraîcheur des fleurs sauvages ou des sous-bois semble capturée.
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L’exposition démontre comment la maison de haute joaillerie a su tout au long de son histoire évoquer deux univers essentiellement éphémères : la flore et la faune. Depuis ses origines, ses créations inspirées de la nature démontrent la virtuosité de ses artisans qui parviennent à retranscrire volume et mouvement. Brevetée en 1933, la technique du sertissage mystérieux permet à la monture métallique de s’effacer au profit des gemmes. Une attention particulière a été portée à la scénographie de l’exposition, à l’image de cet incroyable clip oiseau de 1966 au plumage coloré et serti de diamants présenté sur un fond évoquant une forêt. Il s’agit en fait d’une marqueterie de fils signée de la brodeuse Solenne Jolivet. Sublime.
Exposition « Van Cleef & Arpels : balade dans le jardin d’un joaillier », jusqu’au 13 janvier 2025. Van Cleef & Arpels. Galerie du patrimoine, 20 place Vendôme, 75001 Paris. Entrée libre.
« Joyaux divins. À la recherche de la beauté » à l’École des Arts Joailliers
L’École des Arts Joailliers a été choisie par le collectionneur Kazumi Arikawa pour le lancement de son livre Joyaux divins. À la recherche de la beautéL’hôtel Mercy-Argenteau accueille pour l’occasion une vingtaine de pièces de sa collection. « M. Arikawa nous a régulièrement prêté plusieurs de ses précieux trésors pour nos expositions, comme Un art nouveau. Métamorphoses du bijou, déclare Élise Gonnet Pon, directrice de l’École des Arts Joailliers France & Europe.
Le collectionneur partage avec L’école de nombreuses valeurs, comme la reconnaissance de la joaillerie comme forme d’art, la préservation du savoir-faire et la dimension symbolique, voire philosophique, attachée à chaque pièce. Construit en dix chapitres, ce magnifique ouvrage présente 250 pièces précieuses, des camées et intailles de l’Antiquité aux pièces naturalistes du XIXe siècle. Tout au long de sa carrière, le fondateur et président de l’Albion Art Jewelry Institute de Tokyo a recherché les joyaux les plus éblouissants : il possède des pièces rares d’une valeur artistique et historique inégalée, dont des bijoux royaux d’Europe, ainsi que la plus grande collection de diadèmes historiques. Pour celui qui a passé plusieurs années en tant que moine bouddhiste, l’art de la joaillerie est un voyage spirituel, une exaltation des émotions et une célébration de la beauté universelle, qu’il s’est donné pour mission de diffuser à travers des publications et des expositions.
Autour de l’ouvrage, une vingtaine de bijoux de sa collection sont exposés. Ils témoignent de quarante années de collection, des portraits de souverains sur camées et intailles aux diadèmes, colliers et parures précieuses. Les bijoux Art Nouveau y tiennent une place particulière. Le XXe siècle est par exemple représenté avec une broche ballerine de Van Cleef & Arpels de 1951 d’après un dessin de Maurice Duvalet. On tombe en extase devant un diadème peigne en branches de saule de René Lalique de 1903. Un choc visuel incontestable !
Exposition « Joyaux Divins. A la Recherche de la Beauté » jusqu’au 26 septembre 2024, Hôtel de Mercy-Argenteau, 16 bis boulevard Montmartre, 75009 Paris. Réservation obligatoire pour une visite guidée de 30 minutes.
« L’or des Ming, fétoiles et beautés de la Chine impériale » au musée Guimet
Cette exposition est organisée par le musée Guimet et le musée des Beaux-Arts de Qujiang (Xi’an, Shaanxi, Chine) dans le cadre de l’Année du tourisme culturel franco-chinois et de la célébration du 60e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine. Les œuvres présentées appartiennent à la collection de M. Kwok. Grâce à des prêts du musée des Beaux-Arts de Qujiang, le musée Guimet présente cette exposition consacrée à l’orfèvrerie sous la dynastie Ming (1368-1644). C’est une invitation au faste de la cour impériale, à la découverte de l’art, aussi codifié que raffiné, de la parure féminine. C’est un témoignage de la splendeur et du raffinement de l’orfèvrerie et de l’art de la joaillerie, durant une période aujourd’hui considérée comme l’un des âges d’or de la civilisation chinoise.
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Les objets en or datant de l’époque Ming sont aujourd’hui très rares. Compte tenu de la valeur du métal précieux qui les compose, beaucoup d’entre eux ont ensuite été fondus pour permettre la fabrication de nouvelles pièces au goût du jour. Ainsi, seuls de très rares objets nous sont parvenus. On adore les nombreuses boucles d’oreilles présentées ici, d’un raffinement incroyable et d’une belle poésie.
Exposition « L’or des Ming. Splendeurs et beautés de la Chine impériale » jusqu’au 13 janvier 2025. Musée national des arts asiatiques Guimet, 6 place Iéna, 75016 Paris.
Bijoux surréalistes à la Galerie Negropontes
Mouvement inspiré du monde du rêve, de l’imaginaire et de l’exploration de l’inconscient, le surréalisme a profondément marqué, au fil du temps, les champs artistiques dont celui de la joaillerie et des créateurs. La galerie Negropontes dévoile sa nouvelle collection de bijoux surréalistes, fruit de la rencontre entre les artistes de la galerie – quittant leurs pratiques habituelles et explorant le domaine de la joaillerie – et d’autres artistes, joailliers et bijoutières.
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À travers cette collection surréaliste, ils explorent le monde poétique de l’imaginaire et rendent hommage aux artistes qui les ont précédés à travers la figuration onirique, d’autres à travers des expressions abstraites. Chacun joue ici avec les échelles : expérimentations miniatures de formes et de matières aux accents surréalistes. De cette fusion naissent des créations originales, précieuses, oscillant entre rêve et réalité : collier en forme de serpent d’Elena Syraka, sculptures-bijoux d’Agnès Baillon et d’Éric de Dormael.
A partir de septembre 2024. Galerie Negropontes. 14-16, rue Jean-Jacques Rousseau, 75001 Paris.
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