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Bientôt une commission d’enquête sur l’aggravation de la dette sous Emmanuel Macron

Est-ce que « quoi qu’il en coûte » sera tenu pour responsable ? Les députés Les Républicains vont lancer une commission d’enquête sur les raisons de la « très forte croissance de la dette sous la présidence d’Emmanuel Macron », dans un contexte de fortes tensions entre l’exécutif et les parlementaires sur la situation financière publique, a appris l’AFP de sources parlementaires. .

Cette enquête parlementaire portera également sur les conséquences de la croissance de la dette « sur le pouvoir d’achat des Français ». Le déficit public de la France a atteint 5,5% du PIB en 2023 selon l’Insee, soit 15,8 milliards d’euros de plus que prévu. Le gouvernement maintient cependant son objectif de ramener le déficit public en dessous de 3% du PIB en 2027. Dix milliards d’euros d’économies ont déjà été réalisés pour 2024, et 20 milliards de réductions sont annoncés pour 2025.

Le Maire et Attal bientôt auditionnés ?

« Nous avons décidé d’utiliser notre droit de tirage », a confirmé ce mardi le président du groupe Olivier Marleix, ce qui permettra au groupe d’obtenir la création de facto de cette commission. Le député LR Philippe Juvin sera candidat à la présidence de la commission, a-t-il ajouté. « Il sera intéressant de savoir de quels conseils le gouvernement s’est entouré », a déclaré Olivier Marleix, sous-entendant que le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, et le Premier ministre Gabriel Attal, ancien ministre des Comptes publics, pourraient figurer parmi les personnes interrogées. .

« Il existe des solutions dont nous savions dès le premier jour qu’elles seraient mauvaises. « Quoi qu’il en coûte », c’était très bien mais il n’était pas interdit d’essayer de dépenser le moins possible, le plus intelligemment possible », a ajouté Olivier Marleix.

Augmenter les impôts ou ne pas y toucher ?

Les travaux pourraient débuter vers « fin avril », « juste avant les décisions attendues des agences de notation (Fitch et Moody’s le 26 avril, NDLR) », précise une source au sein du groupe LR.

La dégradation des finances publiques et les solutions à trouver font l’objet d’un bras de fer entre l’exécutif et les parlementaires, même majoritaires, divisés sur le dogme de ne pas toucher aux impôts, notamment sur les riches. , pour couvrir une partie de la dette. Gabriel Attal a par ailleurs annoncé ce mardi aux députés Renaissance le lancement d’une mission chargée de faire des propositions « sur la fiscalité des rentes d’ici juin ».

La menace d’une motion de censure plane à nouveau

Jusqu’à présent, le gouvernement fonctionnait par décrets, sans recourir à un budget rectificatif qui impliquerait un retour au Parlement, et ressusciterait la menace d’une motion de censure qui, si elle était adoptée ou soutenue par la droite, aurait le plus d’impact. chances d’être adopté.

Accusant le gouvernement d’avoir présenté l’automne dernier un budget marqué par le « manque de sincérité », le patron de LR Éric Ciotti a écrit vendredi à Gabriel Attal pour exiger l’adoption d’un budget rectificatif. Et contrairement aux années précédentes, LR laisse désormais planer volontiers la menace d’une motion de censure du gouvernement sur un texte budgétaire.

Mardi, le groupe LFI a annoncé qu’il déposerait spontanément une motion de censure si le gouvernement ne revenait pas au Parlement via un budget rectificatif.

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