Bientôt un navire en pleine mer pour élever les saumons au large de Cherbourg ?
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Bientôt un navire en pleine mer pour élever les saumons au large de Cherbourg ?

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L’été 2022 a été très chaud, avec des périodes de canicule, même le long des côtes de la Manche habituées à un climat tempéré. L’eau de mer puis anormalement réchauffé, atteignant 21°C et ainsi perdre de l’oxygène. Résultat, 150 tonnes de cheptel, soit 90 % de l’élevage de saumons de la rade de Cherbourg, ont été décimées.

Face à ce constat, Pascal Goumain, président d’Aquaponic Management Project (AMP), propriétaire de la ferme aquacole GMG Saumon de France à Cherbourg, a dû étudier plusieurs solutions afin que cela ne se reproduise plus, compte tenu des conséquences du changement climatique dans les années à venir.

Une étude du climat et des marchés

Le premier provient d’un circuit fermé de pré-grossissement, un investissement de 4 millions d’euros, qui doit être mis en service en 2025 à travers le rachat de la ferme salmonicole d’Isigny, dans le Calvados, et un couvoir à Chartres (Eure-et-Loir) ainsi que leinstallation de conteneurs hors sol pour contrôler la qualité de l’eau.

Une deuxième solution pourrait naître d’un partenariat avec le groupe Ocean Arks Tech, conglomérat chilien et marocain, qui prévoit de construire 5 à 6 navires de pisciculture offshore – un ferme aquacole mobile en d’autres termes – avec l’aide d’Ocean Sovereign, une entreprise britannique composée d’experts du secteur qui vise à « révolutionner l’industrie alimentaire ».

Pour mener à bien ce projet, Ocean Arks a réalisé une étude géoclimatiquecroisé avec données du marché« pour identifier les zones où positionner ces fameux bateaux sur la planète », explique Pascal Goumain.

Il s’agit de zones où les conditions environnementales sont favorables au saumon, facilement protégées des grosses tempêtes et proches d’un marché.

Pascal GoumainPrésident d’Aquaponic Management Project (AMP), propriétaire de la ferme aquacole GMG Saumon de France à Cherbourg

Un peu comme le saumon dans leur vie sauvage, à la recherche des conditions les plus favorables à leur développement.

Plusieurs positions sont ressorties de cette étude, comme l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Asie… Mais aussi les côtes françaises et plus particulièrement les côtes de la Manche, « d’où le rapprochement avec notre ferme aquacole », explique le propriétaire de Salmon de France.

Ce dernier a pour le moment signé un accord commercial prévoyant de leur fournir des saumoneaux (jeunes saumons, NDLR) et de « vendre la production sur notre marché ». « Nous avons pratiquement une commande ferme. »

Ocean Sovereign développe depuis plusieurs années son concept, intitulé Ocean Ark. C’est un trimaran géant capable de relever 3 900 tonnes de poissons170 mètres de long et 60 de large, équipé de quatre à huit cages sous-marines.

Pour faire ça innovation Concrètement, mardi 19 mars, DNV, leader mondial de la classification et conseiller reconnu de l’industrie maritime, a annoncé venir de signer un accord avec Ocean Sovereign « pour obtenir l’immatriculation française pour le déploiement du navire piscicole innovant l’Ocean Ark ». ».

Si ce partenariat se concrétise, la ferme aquacole cherbourgeoise « renforcera sa capacité de production de saumoneaux en vue d’approvisionner le navire ».

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