La start-up chinoise Betavolt New Energy Technology fait grand bruit en dévoilant sa toute dernière trouvaille : batteries au diamant qui tiennent dans la paume de la main, plus petites qu’une pièce de monnaie. Annoncée le 8 janvier 2024, cette innovation promet de transformer notre manière d’aborder l’énergie portable, en proposant une solution à la fois durable et performante pour plein d’appareils.
Découverte de la BV100
Le premier bijou de Betavolt, la BV100, se démarque par ses dimensions réduites de 15 x 15 x 5 millimètres cubes. Malgré sa taille minuscule, elle fournit une puissance surprenante de 100 microwatts avec une tension de 3 volts. Tout cela, c’est rendu possible grâce à l’utilisation ingénieuse d’un isotope radioactif, le nickel-63 (⁶³Ni), combiné à un semi-conducteur diamant de quatrième génération. Sa conception modulaire permet même d’enchainer plusieurs unités pour monter la capacité selon les besoins.
Pour résumer, la BV100 est faite d’une mince couche de 2 microns de nickel-63 prise en sandwich entre deux couches semi-conductrices en diamant monocristallin de 10 microns chacune. Ce design astucieux permet de transformer efficacement la désintégration radioactive en électricité. Un boîtier de protection est ajouté pour limiter les radiations.
Performances remarquables et avantages notables
Un gros point fort de la BV100, c’est sa longévité : elle peut alimenter un appareil pendant cinquante ans autonomie sans recharge ni maintenance. Avec une densité énergétique dix fois supérieure à celle des batteries lithium-ion, elle se présente comme une solution idéale pour des appareils variés, allant des téléphones aux drones. En prime, son design limite fortement les risques d’incendie ou d’explosion, ce qui la rend vraiment sécurisée.
Le processus de désintégration du nickel-63 se transforme en cuivre non radioactif, ce qui réduit l’empreinte environnementale. Betavolt explique que « les batteries à énergie atomique Betavolt peuvent produire de l’électricité de manière stable et autonome pendant cinquante ans sans avoir besoin de recharge ni de maintenance », mettant en avant leur potentiel révolutionnaire.
Applications et avenir prometteur
La BV100 peut servir dans de nombreux domaines. Elle est particulièrement adaptée aux dispositifs médicaux implantables, aux missions spatiales et aux capteurs utilisés dans des zones difficiles d’accès. L’autonomie d’environ cinquante ans pourrait bien transformer ces secteurs en offrant des solutions fiables et durables.
Pour le moment, l’entreprise est en phase pilote et prévoit de lancer une production de masse très bientôt. Une version plus puissante, d’un watt, est attendue pour 2025 et sera destinée surtout à l’électronique grand public et aux drones. Betavolt semble bien décidé à s’imposer comme un leader mondial dans le domaine des batteries nucléaires.
Panorama international et avancées technologiques
Sur la scène internationale, plusieurs acteurs explorent des technologies similaires, et Betavolt se démarque par son approche originale. Aux États-Unis, City Labs travaille sur des batteries bêta-voltaïques au tritium avec le soutien des NIH. L’Université d’État de l’Ohio a, elle, mis au point une batterie miniature utilisant des déchets nucléaires, tandis que l’Institut des sciences et technologies de Daegu Gyeongbuk en Corée du Sud a présenté un prototype dans la même veine. Même en Chine, l’Université Northwest Normal étudie des dispositifs basés sur le carbone-14.
Zhang Wei, PDG de Betavolt, affirme que cette innovation « aidera la Chine à prendre une longueur d’avance dans le nouveau cycle de révolution technologique de l’IA ». Fort de ses dépôts de brevets à l’international et après avoir décroché un troisième prix au Concours d’innovation 2023 de la China National Nuclear Corporation, Betavolt semble bien positionnée pour marquer durablement l’industrie, en ouvrant la voie à de nouveaux secteurs comme la cybernétique et l’exploration spatiale.