Bientôt la fin de cet avantage fiscal pour tous les retraités ? À quoi s’attendre
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Les questions autour de la fiscalité des retraites donnent lieu à de nombreux débats. Si certains estiment que les seniors vivent bien en France, avec un niveau de vie largement décentd’autres estiment qu’il faut continuer à lutter pour les protéger de l’inflation.
Aujourd’hui, on aimerait revenir à un avantage fiscal automatique qui concerne les retraités. Et ce, quelles que soient leurs ressources. Tout le monde est éligible. Grâce à cet avantage, ils peuvent économiser plusieurs centaines d’euros. Toutefois, cet avantage pourrait disparaître. Et pour cause, il arrangerait surtout les gens les plus riches et priverait l’État de revenus intéressants.
Faut-il toucher aux retraités ?
Si l’on se base sur les dernières déclarations du gouvernement, la réponse est affirmative. Face à la situation financière de la France, Michel Barnier veut agir vite. En ligne de mire, il veut s’attaquer à la retraite de base.
Normalement, cette dernière bénéficie d’une revalorisation annuelle en janvier. Mais, pour 2025, Michel Barnier réfléchit sérieusement reporter cette augmentation au mois de juillet. Il s’agit évidemment d’une grosse perte de revenus pour les aînés, puisque le gouvernement les priverait de six mois d’augmentation.
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Mais, pour les recettes de l’Etat, cette décision est intéressante. En effet, cela permettrait d’économiser 4 milliards d’euros. Rappelons que certains députés appellent, de leur côté, à supprimer définitivement cette revalorisation annuelle.
Les retraités expriment leur colère, et cela risque de perdurer. En effet, les récentes recommandations du Conseil des retenues obligatoires (CPO) s’orientent vers une nouvelle réforme.
La fin d’un avantage fiscal pour les retraités ?
Depuis 1979, les retraités bénéficientune réduction automatique de 10% sur les revenus qu’ils déclarent. Cette mesure, à l’origine, visait à réduire la pression fiscale sur les retraités, surtout ceux qui ont des revenus modestes ou moyens.
En 2024, ce mécanisme permet de déduire jusqu’à 4 321 euros de l’assiette fiscaleun montant non soumis à l’impôt sur le revenu. Comparable aux dépenses professionnelles déduites pour les actifs, cette réduction représente une bouffée d’oxygène pour les retraités.
Mais selon le CPO, elle profite surtout aux plus hauts revenus.. En fait, 30 % du coût total profite aux 10 % de retraités les plus riches. Un changement majeur pourrait donc survenir.
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Une inégalité à résoudre ?
Face à cette inégalité, le CPO propose de conditionner cet avantage à des critères de ressources, afin d’en faire un véritable outil de solidarité. Cependant, le rapport ne détaille ni le barème précis ni les éventuelles recettes supplémentaires pour l’État. C’est une avenue que le gouvernement pourrait envisager. Puisqu’il recherche des économies, cette piste pourrait trouver grâce aux yeux de Michel Barnier.
Avant cela, l’Assemblée nationale débattra de ce sujet. A ce titre, le Rassemblement national (RS) vient de déposer un amendement. Celui-ci propose de remplacer la réduction actuelle par une déduction forfaitaire de 1.000 euros pour tous les retraités.
Ce débat risque donc de prendre rapidement de l’ampleur, car il touche à une question sensible : celle de la fiscalité des retraités dans un contexte économique difficile. Puisque le gouvernement envisage de poursuivre une politique d’austérité, il faut s’attendre à des évolutions strictes.