bientôt jugé pour féminicide, un homme retrouvé mort dans sa cellule

Un homme qui devait prochainement être jugé à Montpellier pour le meurtre de sa compagne et de sa fille a été retrouvé mort dans sa cellule, pieds et poings liés, a indiqué jeudi le parquet, qui privilégie toutefois la thèse du suicide.

En détention provisoire depuis trois ans, ce sexagénaire devait comparaître du 17 au 20 juin devant la cour d’assises de l’Hérault, mais il a été retrouvé mort dans sa cellule de la prison de Béziers mercredi matin, a indiqué à l’AFP le procureur de la ville. , Raphaël Balland.

Il a clamé son innocence

L’homme était soupçonné d’avoir tué sa compagne, une riche héritière avec laquelle il venait de se pacser, et la fille de cette dernière, en juillet 2020 à Vias (Hérault), station balnéaire près d’Agde. Ce soir-là, les pompiers ont reçu un appel à l’aide de la jeune femme, expliquant qu’ils se trouvaient sur le toit de la voiture dans laquelle elle voyageait avec sa mère et son compagnon, voiture qui avait plongé pour une raison inconnue dans le Canal du Midi. .

Les corps des deux femmes, avec des contusions sur le dos, ont été retrouvés quelques heures plus tard dans le canal, pourtant peu profond à cet endroit, et celui du compagnon, hagard, le soir même dans un camping voisin. Mercredi matin, moins de trois semaines avant son procès, l’homme, qui a clamé son innocence, a été retrouvé inanimé par les gardiens, une paire de chaussettes dans la bouche et un sac sur la tête, les pieds et les mains liés, selon des sources policières.

Néanmoins, « l’hypothèse du suicide reste très largement privilégiée au vu des nombreux éléments recueillis, notamment les lettres laissées et les tentatives de suicide antérieures »a souligné Raphaël Balland. « Les cordes artisanales attachées à ses pieds et à ses poings lui permettaient de bouger facilement ses membres, notamment ses mains et ses bras, et en tout cas suffisamment pour mettre un sac sur sa tête », a ajouté le procureur, précisant que l’autopsie aura lieu lundi. Selon l’avocat des parties civiles, l’homme, décrit comme « manipulateur », aurait tenté de faire passer son suicide pour un meurtre. Avec son décès, les poursuites sont automatiquement éteintes et le procès d’assises n’aura donc pas lieu.