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Bientôt des prothèses capables de supprimer la sensation de « membre fantôme »


Les Jeux paralympiques mettent en lumière les avancées en matière de prothèses. Bientôt, on ira encore plus loin avec des modèles qui se comportent exactement comme des membres naturels. Des prothèses de pied très prometteuses ont déjà été testées.

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Les personnes amputées pourront enfin considérer leurs prothèses, notamment leurs pieds, comme une partie naturelle de leur corps. On pourrait penser que c’est déjà le cas au vu des exploits de certains athlètes paralympiques. En fait, les prothèses actuelles s’apparentent davantage à des cannes ou à des béquilles un peu plus sophistiquées.

Elles nécessitent parfois un long apprentissage pour pouvoir marcher avec. Et ces prothèses ne guérissent pas la sensation de « membre fantôme », cette façon douloureuse de ressentir encore la présence d’un membre alors qu’il a été amputé. Un problème qui peut provoquer des démangeaisons et des douleurs parfois invalidantes.

Des chercheurs du MIT ont développé la première prothèse de pied contrôlée directement par le cerveau. Il n’y a quasiment aucun apprentissage et surtout, on la « sent », ce qui évite le fameux inconfort ou la douleur d’un « membre fantôme ».

Pour cela, nul besoin d’implanter quoi que ce soit dans le cerveau. La nouveauté vient du signal récupéré directement des terminaisons nerveuses des muscles du tibia et du mollet, avant d’être transmis aux moteurs de la prothèse. Ainsi, on la contrôle exactement comme on contrôlerait son propre pied. Ceux qui l’ont essayé peuvent par exemple descendre les escaliers sans réfléchir, par instinct, comme le ferait une personne valide. Leur posture, leur vitesse, leur démarche… Tout devient beaucoup plus naturel. C’est vraiment la prothèse du futur. Les travaux viennent d’être publiés dans la revue scientifique Nature.

Pour l’instant, sept personnes ont déjà suivi le protocole au Brigham and Women’s Hospital de Boston. Le système fonctionne donc mais reste expérimental. Le véritable objectif des chercheurs est d’aller jusqu’à éviter la chirurgie lors de la récupération du signal des muscles, en utilisant de simples électrodes de surface. On aurait alors la prothèse idéale : une nouvelle partie du corps sans aucune chirurgie !

francetvinfo

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