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bientôt des capteurs de décibels pour mesurer le volume sonore des débats dans l’hémicycle

La chaudière de l’Assemblée est-elle trop bruyante pour travailler sereinement ? Des capteurs de bruit seront installés dans l’hémicycle.

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L'hémicycle de l'Assemblée nationale peut être très bruyant lors des débats.  (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

D’ici la fin de la session parlementaire le 12 juillet, des capteurs de décibels seront répartis dans les allées de l’hémicycle pour mesurer le brouhaha, entre hurlements, huées et claquements de pupitres. C’est le député Renaissance Robin Reda, également président du Conseil national du bruit, qui l’a demandé à la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, en 2023, pour protéger la santé auditive des députés, ministres et personnels. Aujourd’hui, il est donc ravi, car « c’est un bon moyen de rendre audible la cause de la pollution sonore ».

Il faut dire que l’hémicycle est parfois extrêmement bruyant. Lors de l’examen de la réforme des retraites, la montre connectée d’un député a paniqué en affichant ce message, « Environnement bruyant : le niveau sonore atteint 90 décibels ». Sachant qu’à partir de 80 décibels cela revient à travailler à côté d’une autoroute pendant plusieurs heures. Ce qui peut engendrer des problèmes d’audition, des acouphènes, des problèmes de sommeil, du stress, etc.

Certains députés trouvent « ridicule » d’installer des capteurs, ou de craindre que leurs voix basses soient entendues au passage. Un conseiller veut rassurer ceux qu’il décrit comme « conspirateurs », que les capteurs ne concerneront que les décibels. Certains députés trouvent cela une excellente idée, comme un élu PS indiquant que, « parfois on n’entend pas les haut-parleurs », au point qu’un député LR a confié qu’il avait dû regarder en rediffusion le premier discours de politique générale d’Élisabeth Borne, car à l’époque, il n’entendait rien de ce qu’elle disait.

Un élu MoDem avoue qu’il raccourcit parfois sa présence car le bruit est « intolérable ». La majorité attribue la responsabilité principale aux Insoumis. « Si un capteur est placé sous le pupitre de certains députés LFI, il explose au bout de deux séances », balance même un collaborateur parlementaire de gauche. Réponse d’un rebelle, « s’ils s’intéressent vraiment à la pollution sonore, ils devraient commencer par le monde du travail car cela gâche la vie de millions de salariés !

Les mesures du tumulte dans l’hémicycle permettront de voir ce qui se passe réellement. S’il y a des créneaux trop longs avec trop de décibels, il faudra soit calmer l’hémicycle et dire à tout le monde de baisser le ton, soit ajuster le temps de travail des huissiers.

Ces mesures de bruit sont principalement « important pour les agents, explique un conseiller, car ils passent de longues journées enfermés dans l’hémicycle, il faut prendre en compte le bruit dans leurs critères de pénibilité ». La présidence de l’Assemblée anticipe une séquence qui s’annonce particulièrement bruyante, l’automne et sa litanie du 49.3 sur le budget.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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