Au revoir président
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Le gouvernement a annoncé le remplacement du PDG de la SNCF après les Jeux olympiques, deux heures avant son audition par une commission sénatoriale. Avec la franchise de ceux qui sont remerciés, il a critiqué une politique publique qui n’a pas réussi à investir dans le ferroviaire.
Le timing a choqué le Sénat. Deux heures avant l’audition du PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, devant la commission de l’aménagement du territoire, un communiqué du gouvernement annonçait qu’il serait remplacé juste après les Jeux olympiques. Pas de second mandat, donc, pour celui qui a redressé les comptes de l’entreprise et préservé grossièrement le climat social. Mais qui vient aussi de négocier un accord pour les cheminots qui compense la réforme des retraites, notamment pour les métiers difficiles – qui concerne 93 000 des 150 000 cheminots. L’accord a évité les grèves mais a provoqué la colère de Bruno Le Maire, qui a affirmé ne pas avoir été prévenu.
Le départ de Farandou, 66 ans, bientôt dépassé par la limite d’âge (68 ans), était anticipé. Mais le moment de l’annonce du gouvernement était