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Bien sûr, favori de Tadej Pogacar, chances françaises… Trois questions sur la course en ligne masculine

Mathieu van der Poel remet son titre en jeu dimanche à Zurich, et les candidats seront nombreux à lorgner sur le maillot arc-en-ciel, à commencer par Tadej Pogacar, qui a toujours eu du mal à l’acquérir.

France Télévisions – Éditorial Sport

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Julian Alaphilippe, Tadej Pogacar et Mathieu van der Poel feront partie des favoris pour le titre mondial, dimanche 29 septembre à Zurich (Suisse). (AFP/MAXPPP)

Après le jeune Paul Seixas dans le contre-la-montre juniors, Zurich couronnera-t-il un autre Français champion du monde ? La course en ligne, dimanche 29 septembre en Suisse, verra le tenant du titre, le Néerlandais Mathieu van der Poel, mettre son titre en jeu sur un parcours vallonné, technique et peut-être humide.

Un parcours qui correspond aux qualités de Tadej Pogacar, toujours à la recherche d’un premier maillot arc-en-ciel. A moins qu’un outsider – Julian Alaphilippe ? – n’interférez pas avec les plans des favoris. Voici trois questions sur les championnats du monde à Zurich.

Un cursus sélectif, mais pas trop ?

273,9 km pour 4’470 m de dénivelé positif, l’équivalent d’une grande étape de montagne, et peut-être de la pluie: voilà ce qui attend les coureurs du parcours zurichois dimanche. Dans le détail, cela donne un premier parcours de 69,4 km, puis une boucle de 27 km parcourue sept fois. « Ce parcours n’est pas facile, mais je n’ai rien trouvé non plus d’interdit, vu le niveau global du peloton, de faire une sélection énorme »dit Romain Bardet.

Le parcours de la course en ligne des championnats du monde sur route à Zurich (Suisse), dimanche 29 septembre 2024. (UCI)

Trois difficultés, dont une sévère (1,1 km à 8,8% de moyenne), des routes sinueuses et des descentes : idéal pour un doublé de Mathieu van der Poel, délesté de deux kilos et adepte de ce type de parcours technique ? « Ce sera très difficile » admet le Néerlandais.

Sans un « juge de paix » répertorié, la Coupe du monde devrait, comme pour les autres catégories, proposer une course de mouvement qui pourrait faire le jeu de coureurs moins attendus, comme Marc Hirschi ou Mads Pedersen. « La dernière partie du circuit favorise le regroupement, mais les 15 premiers kilomètres sont vraiment durs et propices au mouvement. Il y aura une grande partie tactique. » croit Bardet, qui participe à son cinquième et dernier championnat du monde. Exigeant, mais pas insurmontable : ce parcours devrait tout de même offrir un spectacle offensif que seuls les championnats du monde peuvent offrir.

Tadej Pogacar y arrivera-t-il enfin ?

18e, 33e, 37e, 19e et 3e : tels sont les résultats de Tadej Pogacar aux Mondiaux depuis ses débuts professionnels en 2019. Habitué à tout dévorer durant l’année, le Slovène bute constamment sur cet obstacle, alors qu’il a tout pour y parvenir. Cette année, le parcours lui convient encore une fois et il remporte l’une des deux courses auxquelles il a participé entre le Tour et ces Mondiaux, au Grand Prix de Montréal.

Le Slovène a l’opportunité de devenir seulement le troisième coureur de l’histoire après Eddy Merckx en 1974 et Stephen Roche en 1987 à remporter la triple couronne (Giro, Tour de France et Mondiaux la même année). Mais il aura un obstacle principal, et propre aux Mondiaux : ses adversaires, divisés par nationalité. Dimanche, pas d’engin des Emirats Arabes Unis pour le mettre en orbite. Tadej Pogacar n’aura « que » Primoz Roglic et Jan Tratnik comme coéquipiers de haut niveau.

Tadej Pogacar (à droite) s'entraînant avant les Mondiaux avec son ami l'Australien Michael Matthews, le 27 septembre à Zurich (Suisse). (JASPER JACOBS / AFP)

Difficile alors, comme les années précédentes, de contrôler tout le monde, et notamment les équipes à plusieurs cartons, comme la France (Alaphilippe, Madouas, Gaudu), l’Espagne (Bilbao, Aranburu, Landa) ou la Belgique (Evenepoel, Wellens, Stuyven). Même sans Wout van Aert et Jonas Vingegaard, l’immense favori sera attaqué de toutes parts, ce qui le poussera une nouvelle fois à improviser.

Comment les Français peuvent-ils réussir ?

Avec neuf podiums en 13 courses (dont trois sacres), Thomas Voeckler tourne à plein régime depuis son arrivée comme entraîneur en 2019. Deux mois après la double médaille olympique, l’équipe de France repart avec les mêmes armes : une équipe homogène , où  » ohIl y a presque huit personnes qui peuvent avoir ce maillot, c’est une force »annonce le médaillé d’argent à Paris, Valentin Madouas.

Entre David Gaudu et Pavel Sivakov (6e et 9e de la dernière Vuelta), Romain Bardet pour ses derniers Mondiaux ou encore l’espoir Romain Grégoire, ils peuvent tous prétendre à une place sur le box zurichois.

Au milieu, Julian Alaphilippe reste la figure de proue de cette sélection, lui qui a réalisé son premier podium de la saison au Grand Prix de Montréal début septembre. Sous une forme « mieux que les JO »où il termine 11ème, le double champion du monde « amour » l’itinéraire « qui requiert toutes les qualités : être explosif, résistant, technique ».

A l’image de leur entraîneur, fripon et stratège lorsqu’il était candidat, les Français vont sans doute se glisser dans les coups afin de semer la zizanie. « Il ne s’agit pas d’être offensant juste pour passer à la télé, mais il faut que ce soit utile si on veut se donner une chance d’être champions du monde.« , prévient Thomas Voeckler. Après tout, la méthode a plus que fait ses preuves. Assez pour un nouveau maillot arc-en-ciel ?

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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