« Besoin d’être défendus » : après l’agression de Samara à Montpellier, les professeurs du collège Rimbaud en grève pour la rentrée
Le personnel de l’établissement a demandé à pouvoir se réunir ce lundi 22 avril avant la reprise des cours. Ils ont décidé de se mettre en grève.
Après l’attentat de Samara, 13 ans, élève de 4e au collège Arthur-Rimbaud de Montpellier et le temps des vacances, les professeurs ont souhaité se retrouver ce lundi 22 avril, premier jour d’école avant la reprise des cours.
A la fin de l’assemblée, ils ont décidé de faire grève. « Après le choc et l’émotion d’avant les fêtes, c’est la colère qui prédomine aujourd’hui »explique l’un des délégués syndicaux de l’établissement. « Nous devons être entendus et défendus par notre institution. »
En cause, certains messages véhiculés par les médias qui suscitaient un sentiment de mise en accusation.
La confiance du recteur
Cependant, la rectrice de l’académie de Montpellier, Sophie Béjean, dans son communiqué publié ce dimanche 21 avril au soir, a une nouvelle fois insisté sur « remercier la communauté éducative du collège qui, malgré le choc de l’attentat et l’émotion qu’elle a provoqué et malgré la pression médiatique, est restée pleinement mobilisée pour assurer les cours et accueillir les étudiants. »
Avant de renouveler tous ses « la confiance dans les équipes du collège Arthur Rimbaud : des femmes et des hommes particulièrement engagés qui exercent leur métier avec conviction dans un quartier en pleine mutation où des moyens spécifiques sont mobilisés pour favoriser la réussite des étudiants. »
Elle demande, dans l’attente des conclusions des enquêtes administratives et judiciaires de « ne céder à aucune forme de polémique qui nuirait à l’intérêt général des étudiants et de l’établissement. »
Ce dernier s’est même rendu au collège ce lundi matin pour s’entretenir avec le staff. Pendant plus d’une heure, les professeurs ont pu discuter avec elle.
Confiance des parents
Les parents d’élèves soulignent également le formidable travail réalisé au sein de ce collège : « Ce qui s’est passé est un cas isolé. C’est une histoire de collégiens mais pas au collège, c’est vraiment dû aux réseaux sociaux. » explique la mère d’un élève. « D’autant que le harcèlement est ici étroitement surveillé et que les enseignants sont très réactifs. À chaque signalement, le problème est résolu très rapidement.»
Les enseignants et les parents expliqueront « leur vérité » cet après-midi à 15h30 pour que le collège soit considéré « comme ce que c’est : un endroit où les étudiants sont soutenus et en sécurité ».
Un service minimum garanti
Après le vote de grève, les parents de collégiens ont été informés afin qu’ils puissent venir chercher leur enfant car les cours n’auront pas lieu ce lundi. Un service minimum est toutefois prévu pour ceux qui ne peuvent venir les récupérer.