Du côté de la candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon, on assure que le chef de l’Etat n’a toujours pas passé de coup de fil. Dans une interview à « La Marseillaise », Lucie Castets se dit « impatiente que la cohabitation commence » et se dit « prête à ce que nous travaillions ensemble (NDLR : avec Emmanuel Macron) le plus tôt possible, pour le bien du peuple français ».
« Les électeurs ont exprimé une attente de changement »
La haut fonctionnaire est aussi « surprise par tous ces noms qui sortent » pour succéder à Gabriel Attal, le Premier ministre démissionnaire. « C’est contraire à la logique institutionnelle de notre pays », estime Lucie Castets. Pour elle, Xavier Bertrand ne peut prétendre à Matignon car Les Républicains ont fait « un score extrêmement faible aux législatives », en obtenant un peu plus de 60 sièges. « Les électeurs ont clairement exprimé une attente de changement tant dans la politique que dans la méthode, et je ne vois pas vraiment comment il représenterait ce changement », indique-t-elle.
Dans une interview à « Sud Ouest », le directeur des finances et des achats de la mairie de Paris a déclaré que la nomination du président de la région Hauts-de-France serait « une aberration d’un point de vue démocratique ».
Cazeneuve pas tendre avec le NFP
Concernant Bernard Cazeneuve, Lucie Castets explique qu’il « représente une ligne politique un peu différente de celle de Xavier Bertrand » et assure avoir « beaucoup de respect pour ce qu’il a fait ». Mais « quant à la personnalité qui devrait être Premier ministre, elle doit venir du Nouveau Front populaire pour respecter le résultat des élections ». Or, l’ancienne locataire de Matignon sous François Hollande avait vertement critiqué le NFP avant les législatives anticipées, estimant que « le rassemblement de la gauche gouvernementale ne peut pas se faire avec LFI. Sauf à trahir tout l’héritage de Blum ».