Bernie Sanders défend Joe Biden
Le sénateur Bernie Sanders, figure de la gauche américaine, a appelé ce samedi à maintenir Joe Biden comme candidat démocrate à l’élection présidentielle. Les doutes sur sa santé ont fragilisé l’actuel président ces dernières semaines.
« Assez ! Joe Biden n’est peut-être pas le candidat idéal, mais il sera le candidat et doit être le candidat. Et avec une campagne efficace qui parle aux familles qui travaillent de leurs besoins, il battra non seulement Donald Trump, mais le battra à plate couture », a déclaré le député de gauche dans un éditorial du New York Times, appelant les démocrates « à cesser les querelles et les pinailleries ».
Depuis un débat le 27 juin face à son rival, au cours duquel il n’a pas brillé, Joe Biden est vivement critiqué pour son état physique et mental. Son récent lapsus, où il a annoncé « président Poutine » au lieu de « président Zelensky », n’a pas du tout rassuré. Une vingtaine de parlementaires l’appellent désormais à se retirer.
Mais le démocrate a de nouveau assuré vendredi dans le Michigan qu’il serait bel et bien candidat à la présidence et est apparu très optimiste : « Je suis candidat et nous allons gagner », a-t-il déclaré à ses partisans à Detroit.
Joe Biden maintient le cap dans les sondages
Tous les sondages réalisés depuis le débat indiquent que la performance désastreuse de Joe Biden ne fait pas beaucoup bouger les lignes électorales, même si de nombreux Américains doutent de sa capacité à gouverner et que le candidat démocrate est nettement à la traîne dans les États décisifs.
Bernie Sanders, l’adversaire de Joe Biden aux primaires démocrates de 2020, a affiché son soutien samedi, affirmant qu’il ferait « tout ce qui est en son pouvoir pour voir le président Biden réélu ».
« Oui, je le sais. Joe Biden est vieux, il a tendance à faire des gaffes, il a les jambes raides et il a eu un débat désastreux avec Donald Trump. Mais je sais aussi ceci : une élection présidentielle n’est pas un concours de divertissement. Elle ne commence ni ne se termine par un débat de 90 minutes », a-t-il déclaré.
Le sénateur de 82 ans a étayé son argumentation avec l’exemple des élections législatives en France : « Il est temps de tirer une leçon des forces progressistes et centristes en France qui, malgré leurs profondes divergences politiques, se sont unies cette semaine pour vaincre solidement l’extrémisme de droite. »
Les Américains voteront le 5 novembre pour élire leur président.