Comme l’an dernier, le discours inaugural de Bernard Piers a sonné comme un cri d’alarme ce mercredi soir. Devant de nombreux élus et partenaires, le coprésident des Filets Bleus a rappelé l’équation complexe que doit résoudre le festival, « financièrement très fragile ».
Bernard Piers a évoqué les « contraintes auxquelles nous sommes confrontés, techniques ou financières, sécurité, assurances, transports, approvisionnements ». Et il a pointé la question des subventions, dont la part reste faible pour un budget global de 800 000 €. « Nous sommes vraiment les parents pauvres (…) et nous ne comprenons pas ces différences de traitement entre les acteurs de la vie culturelle », a répété le coprésident, sans nommer les autres manifestations beaucoup plus soutenues par les collectivités.
« J’accepte d’être l’oiseau de mauvais augure »
« J’accepte d’être l’oiseau de mauvais augure, mais je crois qu’il faut être conscient que sans un soutien très fort des partenaires institutionnels et privés, nous risquons une chute spectaculaire à court terme dont nous ne nous relèverons pas », a assuré Bernard Piers. Selon lui, « la survie de notre festival en dépend ».
Derrière cette introduction alarmiste, l’optimisme a néanmoins pris le dessus. L’espoir d’être entendu par les élus ; le lancement réussi d’un badge de soutien à 3 € ; l’engagement des bénévoles ; une programmation de haut vol… Autant de raisons de voir cette 102e édition réussir et aboutir à une 103e, « avec le rêve de se maintenir à flot ». Une note positive partagée par Marc Bigot, porte-parole du « soutien des Concarnois (aux Filets Bleus), qui ne faiblit pas ». Pour le maire, cet engagement n’est autre que « le résultat de vos ambitions », a-t-il déclaré aux deux coprésidents, Marylène Colin et Bernard Piers. « Mais aussi le résultat d’un certain professionnalisme ».