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Bercy crée un « comité scientifique » pour éviter de nouveaux dérapages budgétaires

Bercy crée un « comité scientifique » pour éviter de nouveaux dérapages budgétaires

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Ce jeudi, les ministres de l’Économie et du Budget ont réuni un petit groupe de personnalités chargées de faire des propositions pour mieux gérer les finances publiques et améliorer les prévisions.

Jamais plus. Les mauvaises prévisions de recettes budgétaires pour 2023 qui ont entraîné un dérapage des finances publiques, augmentant le déficit annoncé de 4,4% à 6,1%, ont fortement marqué les esprits de Bercy. La nouvelle équipe formée par Antoine Armand, ministre de l’Économie, et Laurent Saint-Martin, ministre des Comptes publics, a donc décidé de former un « comité scientifique » afin d’établir un « plan d’action » pour ne pas répéter la mésaventure du gouvernement précédent.

Ses membres, reçus ce jeudi matin par les deux ministres, devront œuvrer d’une part à « améliorer la qualité des prévisions macroéconomiques dans un contexte évolutif qui pourrait justifier des changements de méthode »on explique à Bercy, et d’un autre côté « améliorer le contrôle et la transparence budgétaires, en commençant par les représentants du Parlement ».

Le comité est composé de huit personnalités « un haut niveau d’expertise » : Laurent Bach, professeur à l’Essec et membre de l’Institut des politiques publiques, François Ecalle conseiller principal honoraire à la Cour des comptes et créateur du site Fipeco, Olivier Garnier, chef économiste de la Banque de France, Camille Landais, président délégué de l’Economic Analysis Council et enseignant à la London School of Economics, Xavier Jaravel, professeur à la London School of Economics, Valérie Plagnol, présidente du Cercle des epargnants, Xavier Ragot, président du OFCE, Ludovic Subran chef économiste chez Allianz, et Jean-Luc Tavernier, directeur général de l’Insee.

Un travail « complémentaire » avec l’IGF

« Ce comité, précise-t-on, est une des étapes marquantes des travaux menés par les services des deux ministères ». L’Inspection générale des finances (IGF) a en effet déjà été chargée de comprendre les raisons de l’écart si important (21 milliards) entre les prévisions de recettes et la réalité. Selon elle, l’essentiel de cette différence (80%) est dû à des facteurs externes imprévisibles (macroéconomie, comportement des parties prenantes, etc.). D’où la mission de réflexion sur les modèles de prévision qui a été confiée au comité. « Ce travail est complémentaire »nous expliquons.

L’autre aspect – et sans doute le plus important politiquement – ​​est celui de la transparence. « Le suivi des dépenses et des recettes de l’Etat est assuré mensuellement et la LOLF (Loi organique relative aux lois de finances) prévoit une documentation très complète »nous rappelons. Face à ces « des dizaines de milliers de pages produites chaque année »les ministres souhaitent renforcer « clarté » Et « intelligibilité » information. « L’avis de la commission sera intéressant sur ce dernier point »nous commentons.

Si ce n’est pas le cas « ne remettent en aucun cas en cause la qualité technique des prestations de Bercy »les travaux seront effectués « sans tabou » et le comité scientifique « aura accès à tout »y compris les modèles de calcul qui ont tant fait défaut pour prévoir les recettes budgétaires, assure-t-on. Les conclusions doivent être rendues mi-décembre.

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