Bercy a autorisé l’an dernier 135 rachats d’entreprises sensibles par des étrangers

Le Premier ministre a promis une « vigilance exceptionnelle » et des « conditions drastiques » si les laboratoires Servier vendu, contre sa demande expresse, le leader français des génériques Biogaran visé par deux industriels indiens ainsi qu’un fonds britannique. L’exécutif travaille autour du géant du numérique Atos pour extraire ses actifs critiques avant que son contrôle ne soit transféré à des investisseurs étrangers. Mais malgré le climat électrique qui règne autour de ces nouveaux symboles tricolores, après Alstom, Photonis et Carrefour, les signaux ne sont pas vraiment passés au rouge à Bercy.

Selon son dernier rapport sur le contrôle des investissements étrangers, 309 dossiers ont été déposés l’an dernier, soit un peu moins qu’en 2022 (325) et qu’en 2021 (328). La majorité (plus de 67 %) des demandes d’investissement provenaient des États-Unis, du Royaume-Uni et du Canada. Et plus de 40 % des fonds d’investissement, contre 32 % des industriels.