Sur la sellette comme rarement, Didier Deschamps a vu resurgir l’épisode du retour de Karim Benzema en équipe de France, provoquant de belles tensions chez les Bleus.
De son propre aveu, la victoire remportée dimanche en Italie lui a donné quelques mois de répit. Didier Deschamps a en effet vécu un automne très compliqué. Et si l’équipe de France a finalement décroché la première place de son groupe de Ligue des Nations, la défaite concédée contre l’Italie ou le nul contre Israël ont clairement terni son bilan.
Surtout, le sélectionneur semble avoir perdu le contrôle de son groupe et la meilleure illustration est évidemment dans le refus de Kylian Mbappé de venir au rassemblement d’octobre puis dans sa non-sélection pour les deux matches de novembre. La relation entre l’ancien milieu de terrain et les Bondynois en ressort forcément dégradée et selon Jérôme Rothen, le technicien basque voit son statut à la tête des Bleus fragilisé.
« Le retour de Karim Benzema a été très mal géré »
« Il a laissé passer certaines choses, il a donné du poids à certains qui ne lui ont pas forcément bien rendu l’appareil comme récemment Kylian Mbappé mais même d’autres qui sont partis depuis. On a tellement l’habitude de voir Didier Deschamps sur le banc de touche. Même lui s’y est tellement habitué que parfois je me sens amorphe, dépassé, fatigué. » a déclaré l’ancien Parisien.
Mais pour le finaliste de la Ligue des champions en 2004, Didier Deschamps a aussi commis une erreur dans sa gestion du retour de Karim Benzema en équipe de France au printemps 2021.
« Je pense que les gens l’aimaient vraiment. Les critiques portaient davantage sur le contenu. Mais aujourd’hui, les gens l’aiment moins. Le retour de Karim Benzema avait été très mal géré à l’époque, cela créait des tensions dans le groupe avec Olivier Giroud, avec Kylian Mbappé…, il a expliqué. Les tensions entre les joueurs, Paul Pogba, les problèmes dans les tribunes avec les familles… Cela a bouleversé Didier Deschamps en termes d’image, et cela lui a fait mal car de fait il était incapable de renverser la situation. Habituellement, c’était son point fort. »