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Benoît Saint Denis à la une et neuf Français électrisent Bercy

Benoît Saint Denis à la une et neuf Français électrisent Bercy

Il fermera les yeux, inclinera la tête en arrière, écartera les bras en croix, comme il le fait à chaque fois. Samedi soir, à l’Accor Arena de Bercy, Benoît Saint Denis (28 ans, 1,80 m, 70 kg, 13 victoires, 2 défaites, 1 No Contest) sera la tête d’affiche de l’UFC Paris 3. Une première pour lui.

Exit Ciryl Gane, « banger » des deux premières années, quelque peu boudé par l’UFC malgré deux chances de titre des poids lourds, renvoyé à l’UFC 310 de Las Vegas contre Alexander Volkov, un adversaire qu’il a déjà battu dans les grandes largeurs. Exit aussi Manon Fiorot, la numéro 2 des mouches qui ronge son frein pour tenter sa chance au titre face à Valentina Shevchenko, la meilleure chance française de remporter, pour toujours la première, une ceinture tricolore à l’UFC.

Un combat sans enjeu crucial

Certains diront qu’il s’agit de la « pire carte » de Paris en trois éditions. Mais « BSD » et Nassourdine Imavov (29 ans, 1,90 m, 84 kg, 14-4, 1 NC) pour les combats principaux, c’est plutôt plaisant. Et tant pis si les enjeux pour les deux ne sont pas cruciaux, même si cela reste à voir. Le poids léger Benoît Saint Denis n’a sans doute rien à gagner dans ce combat face au Brésilien Renato « Moicano » Carnero (35 ans, 1,80 m, 70 kg, 19-5, 1 nul), ni grand-chose à perdre face à un adversaire meilleur. classé que lui. Si ce n’est la ferveur et l’amour de « meilleure audience au monde »selon Taylor Lapilus, également présent sur la carte. « BSD » est classé 12e, Moicano 11e. Il n’y aura pas de yo-yo pour aucun des deux hommes, quelle que soit l’issue du combat, à moins qu’un drame.

Quant à Imavov, c’est tout le contraire, voire l’inverse : classé numéro 4 de la catégorie, le poids welter affronte le numéro 8, l’expérimenté Brendan Allen, un sérieux client du terrain (28 ans, 1,88 m, 84 kg, 24-5). , qui reste sur 7 victoires d’affilée. Un succès est attendu mais ne lui donnerait aucune chance de prétendre au titre, tandis qu’une défaite le verrait chuter au classement.

Légalisé en janvier 2020 en France, le MMA français a trouvé ses marques mais n’a « créé » aucun champion potentiel depuis au moins deux ans. Le meilleur peut-être de tous, Salahdine Parnasse, refusant toujours les sirènes de l’UFC pour rester au KSW, une organisation polonaise. La faute à la plus grande organisation mondiale de MMA, qui traite mal ses combattants, comme le soulignait Francis Ngannou, champion incontesté des poids lourds, avant de claquer la porte en 2023 pour rejoindre la PFL ? Débat d’experts.

Neuf Français exposés

Samedi soir, dans la chaleur de Paris Bercy, il y aura neuf Français au menu, et on a bien le droit de les nommer. Outre les deux têtes d’affiche, William Gomis, Morgan Charrière, Kevin Jousset, Fares Ziam, Oumar Sy, Taylor Lapilus et Nora Cornolle tenteront également de mettre le feu à l’octogone et aux baies.

Alors, une carte pas folle pour ce 3ème opus en France de l’UFC, grincheux ? Il y a un débat. Mais l’ambiance sera, sans aucun doute, portée par un public parisien averti et exigeant. Ce serait ignorer le plaisir de dénigrer la présence de Saint Denis et Imavov, les deux standards actuels du MMA français, et oublier, après de trop longues années de clandestinité, que le MMA a désormais le droit de vivre à Paris.

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