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Benjamin Thomas raconte son incroyable sang-froid après sa chute

Sacré champion olympique de l’omnium, Benjamin Thomas explique comment il a géré sa chute avec calme et sans stress alors qu’il était en tête du classement général, ce jeudi. Ce calme lui a permis de décrocher l’or.

Si serein qu’il faisait des mots croisés le matin de son rendez-vous avec l’or. Benjamin Thomas est devenu champion olympique de l’omnium ce jeudi soir au prix d’un sang-froid incroyable. « C’est fou, une journée incroyable, il n’aurait rien pu m’arriver », confiait-il à la presse. « Les planètes étaient alignées. » Déjà dans la course à élimination (« ça frottait pas mal ») après la rétrogradation de Fernando Gaviria, le coureur Cofidis s’est fait encore plus peur dans la dernière épreuve (l’épreuve à points) en chutant à 25 tours de l’arrivée alors qu’il dominait le classement général. Mais il n’a pas tremblé, profitant des cinq tours neutralisés autorisés par le règlement pour se remettre en selle.

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« Le premier réflexe est de se lever et de regarder son vélo »

« La chute, c’est un détail, sourit-il. J’ai glissé, ça a brûlé mais rien de cassé, j’ai eu de la chance. Tout de suite, j’ai regardé le compte-tours, j’ai vu qu’il y avait un sprint qui arrivait dans deux tours, je me suis dit : ‘je reviendrai après le sprint’ comme ça, j’ai pu aussi baisser un peu le rythme cardiaque et récupérer et c’est ce qui m’a permis aussi dans le final de mettre un peu d’attaque, d’aller avec le Portugais et de contrôler. »

« En fait, quand tu es en plein effort comme ça et que tu fais une chute, le premier réflexe d’un cycliste c’est de se relever, de regarder son vélo », a-t-il ajouté en conférence de presse. « Par précaution, j’ai changé de vélo – enfin je crois que je l’ai fait – je suis parti avec mon vélo de rechange mais c’est exactement le même donc il n’y a pas eu de différence. Je me suis un peu déplacé pour voir que rien n’était cassé, j’ai vu qu’on s’approchait de notre sprint. »

« Je savais que j’avais suffisamment de tours neutralisés pour revenir en piste sans être pénalisé »

Il poursuit. « J’ai préféré revenir après le sprint pour me remettre dans les roues, c’était plus facile et voilà, j’ai essayé de rester calme, de ne pas paniquer et d’avoir vraiment de la contenance. Et juste après, j’ai fait le sprint pour montrer que j’étais encore là pour délivrer. Mais la chute, c’est une belle anecdote. »

Benjamin Thomas s’est ensuite attaché à contrôler la dernière attaque du Portugais Iuri Leitao, son principal rival (en argent) avant de célébrer avec le public dans les derniers tours, une fois la victoire acquise. Il ne prend pas ça comme une revanche, trois ans après sa grosse déception de la quatrième place aux JO de Tokyo. Mais il la savoure. « Je savais que j’étais attendu, prédit comme médaillé d’or mais je n’y ai jamais pensé avant, ni pendant et maintenant c’est là. »

Il a désormais rendez-vous avec l’Américain en compagnie de Thomas Boudat. Un rendez-vous qu’il abordera avec quelques séquelles dès ce jeudi. « Je vais voir ce que j’ai, je crois que je me suis assez gravement brûlé », conclut-il. « Demain, je crois que j’aurai mal partout mais samedi on serrera les dents. J’ai vraiment envie d’offrir ce que j’ai, c’est le plus beau cadeau à Boude (Thomas Boudat) pour le dernier de sa carrière, un beau jubilé. »

Nicolas Couet, à Saint-Quentin-en-Yvelines

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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