Benjamin Netanyahu visé par le procureur de la CPI, que risque-t-il ?
ISRAËL – Benjamin Netanyahu menotté à Roissy, fiction ou bientôt réalité ? Lundi 20 mai, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a provoqué une onde de choc en exigeant l’émission d’un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien et son ministre de la Défense, en raison de « motifs raisonnables de croire qu’ils portent la responsabilité pénale » crimes de guerre et crimes contre l’humanité » dans la bande de Gaza.
Si le procureur Karim Khan demande également aux juges du tribunal international basé à La Haye (Pays-Bas) des mandats d’arrêt contre les dirigeants du Hamas, la demande d’une telle procédure pour un chef d’Etat démocratiquement élu à la tête d’une puissance occidentale largement soutenue par la communauté internationale la communauté est sans précédent.
Dans la vidéo en tête d’article, HuffPost explique les conséquences que pourrait avoir un tel mandat pour Benjamin Netanyahu, mais aussi les limites de sa mise en œuvre.
Sujet sensible
Pendant ce temps, la demande de Karim Khan est désormais entre les mains d’un panel de trois juges qui décideront si les preuves répondent aux normes requises pour délivrer des mandats d’arrêt. Une telle décision nécessite généralement au moins un mois pour être prise – mais pourrait prendre plus de temps compte tenu du caractère sensible du sujet.
La demande vise également le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.
La CPI a condamné Charles Taylor, ancien chef de guerre libérien devenu chef de l’État, en 2012 pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. L’ancien président serbe Slobodan Milosevic est mort dans sa cellule à La Haye en 2006 alors qu’il était jugé pour génocide devant le tribunal pour l’ex-Yougoslavie. De son côté, l’ancien dirigeant serbe de Bosnie, Radovan Karadzic, a été capturé en 2008 et reconnu coupable de génocide par le même tribunal. Son chef militaire Ratko Mladic a été arrêté en 2011 et condamné à la prison à vie.
Voir aussi sur le HuffPost :