Benjamin Netanyahu répond à Emmanuel Macron sur la création d’Israël
ABIR SULTAN / AFP
Taclé par Macron, Netanyahu répond sur la création d’Israël. Photo d’illustration du Premier ministre israélien, prise le 4 septembre 2024.
INTERNATIONAL – Le téléphone de l’Élysée n’a pas tardé à sonner. Quelques heures seulement après les avertissements d’Emmanuel Macron au Premier ministre israélien, prononcés lors du Conseil des ministres, Benjamin Netanyahu a directement appelé le chef de l’Etat, dans la soirée du mardi 15 octobre, pour réaffirmer ses positions.
S’exprimant lors du Conseil des ministres au sujet des opérations menées par Israël au Moyen-Orient, Emmanuel Macron a affirmé ce mardi que « M. Netanyahu ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU. » Une déclaration qui fait référence au vote en novembre 1947 par l’Assemblée générale des Nations Unies sur le projet de diviser la Palestine en un État juif et un État arabe.
Benjamin Netanyahu lui a répondu quelques heures plus tard, lors d’une conversation téléphonique. » Rappel au président français : ce n’est pas la résolution de l’ONU qui a créé l’État d’Israël, mais plutôt la victoire remportée dans la guerre d’indépendance avec le sang de combattants héroïques, dont beaucoup étaient des survivants de l’Holocauste – notamment de la Régime de Vichy en France »a déclaré le Premier ministre israélien, selon un communiqué publié par son bureau.
Les tensions se sont accrues entre les deux dirigeants depuis qu’Emmanuel Macron a insisté la semaine dernière sur le fait que l’arrêt des exportations d’armes utilisées par Israël dans la bande de Gaza et au Liban était le seul moyen de mettre fin à ces guerres.
Netanyahu opposé à un « cessez-le-feu unilatéral » au Liban
La France a également gouverné « totalement inacceptable » que les casques bleus de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), qui comprend un contingent français, sont « délibérément pris pour cible par les forces armées israéliennes »après que plusieurs d’entre eux aient été blessés par des tirs israéliens dans le sud du Liban.
« Ce n’est pas le moment de s’affranchir des décisions de l’ONU »a encore souligné à ce sujet ce mardi Emmanuel Macron, en Conseil des ministres. La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui a marqué la fin de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que seules l’armée libanaise et les soldats de la FINUL devraient être déployés dans le sud. du Liban.
Lors de leur échange téléphonique en début de soirée, Benjamin Netanyahu lui a répondu « qu’il était opposé à un cessez-le-feu unilatéral, qui ne changerait rien à la situation sécuritaire au Liban », précise le communiqué publié par son cabinet. Depuis le 30 septembre, l’armée israélienne mène une offensive terrestre contre le Hezbollah au sud du Liban, accompagnée de frappes aériennes.
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