Les Three Lions ont battu les Serbes (1-0) ce dimanche pour débuter idéalement leur Euro malgré une prestation mitigée. Retrouvez les bests et les flops de la rencontre.
HAUTS
Jude Bellingham assume son statut
Très attendue, la star anglaise du Real Madrid était présente pour débuter l’Euro des Trois Lions. Contre la Serbie, le milieu offensif de 20 ans a incarné avec brio le début de match de son équipe. Inspiré par son jeu de balle, incisif et très mobile sur le terrain, Bellingham a enfilé le costume qu’il a tant porté cette saison en club. Celle d’un buteur, capable de forcer le verrou serbe d’une tête plongeante des six mètres (13e). Même dans son rôle de leader, qu’il assume dès son jeune âge, le joyau de la couronne a impressionné avant de rentrer dans le rang en seconde période, à l’image du collectif anglais. Mais la très bonne impression laissée en première mi-temps a suffi à Gareth Southgate et ses hommes ce soir.
Declan Rice et Bukayo Saka, précieux Gunners
Les deux joueurs d’Arsenal, titulaires dès le coup d’envoi, ont plutôt réussi leur prestation, chacun dans leur registre. Comme à son habitude en Premier League, Rice a brillé par son sens du placement, ses anticipations et ses compensations pour soulager l’Angleterre, durement bousculée au retour des vestiaires. Plus haut sur le terrain, Saka faisait la différence avec le ballon sur son aile droite. L’attaquant anglais a notamment assuré la passe décisive pour Bellingham, en plus d’amener plusieurs situations dangereuses devant le but serbe grâce à sa rapidité dans les situations de un contre un. Les Three Lions Gunners n’ont pas raté leur début d’Euro.
Marc Guéhi réussit sa première
Autre Lion à succès, le défenseur de Crystal Palace a rassuré les observateurs anglais sur sa fiabilité en tant que charnière centrale aux côtés de John Stones. Le joueur de 23 ans, qui a la lourde tâche de compenser le retrait de Harry Maguire de la compétition, s’est illustré par sa confiance à la reprise et un placement bien senti face à des attaquants serbes complètement désorientés. Son coach Southgate avait décidé de lui faire confiance dès le début, Guéhi a répondu de la meilleure des manières.
flops
Harry Kane et Phil Foden transparents
2. C’est le nombre de ballons touchés par le capitaine anglais Harry Kane en première mi-temps. Preuve que la star du Bayern Munich a déjà traversé la moitié du match comme un fantôme, il est vrai, perdant davantage au fil des minutes pour finir avec une vingtaine de touches de balle et une grosse occasion sur une tête déviée au-dessus de la barre par le Gardien serbe. Un retour qui reste insuffisant pour celui qui doit porter sa sélection vers un titre continental très attendu. Problème pour les Three Lions, Kane accompagnait dans sa léthargie son jeune coéquipier, Phil Foden, lui aussi très discret et auteur de plusieurs mauvais choix. Le meilleur joueur de la saison de Premier League (Manchester City) a souffert, gêné sans doute par un positionnement hasardeux. Réaction attendue jeudi prochain, contre le Danemark dans ce groupe C.
L’attaque serbe désemparée
Luka Jovic, Dusan Vlahovic, Aleksandar Mitrovic, les noms des attaquants serbes sonnent bien sur le papier. Au moins, ces joueurs, réputés en Europe pour leur qualité de buteur, semblent capables de tirer leur épingle du jeu. Sauf que ce dimanche à Gelsenkirchen, les numéros 9 serbes n’ont jamais été dans le rythme, étant constamment battus dans les duels par les défenseurs anglais. Si la Serbie a secoué le cocotier dès la 30e minute, elle ne pouvait rien espérer sans l’inspiration de ses attaquants. Mitrovic puis Vlahovic ont chacun eu leur opportunité, grâce à des frappes lointaines. Bien trop peu pour inquiéter Jordan Pickord. A son arrivée, la Serbie quitte la Veltins Arena avec des regrets et devra se rattraper lors de la 2e journée face à la Slovénie.
L’Angleterre ronronne
Ce n’est que le premier match et les Trois Lions l’ont gagné. Les trois points sont dans le sac. Mais la performance collective des Anglais n’a pas rassuré, contrairement par exemple à l’Allemagne ou à l’Espagne. Le début de match a été énergique et offensif, la suite a donné lieu à une pâle copie, monotone et terne. Comme si l’Angleterre s’était contentée d’un 1-0, qui ne tenait qu’à un fil lors du temps fort de la Serbie. Cela dit, rares sont les équipes impressionnantes dans les groupes qui soulèvent le trophée après un mois de compétition. Déjà en tête du groupe C, la sélection anglaise a le temps, et la qualité, de monter en puissance. Ce sera nécessaire de toute façon.
