Quels sont vos postes et rôles exacts au sein de B&B Hôtels ?
J’ai été recruté en janvier pour prendre la relève de Vincent Quandalle. Cela s’est fait progressivement. J’ai d’abord pris le poste de Directeur Général France avant de devenir Directeur Général Europe de l’Ouest en avril. Mon périmètre s’étend à la France mais aussi à la Belgique, à la Suisse et, bientôt, je l’espère, au Luxembourg, avec une ouverture l’année prochaine ou la suivante.
Pourquoi la direction de B&B Hôtels est venue vous chercher ?
Fabrice Collet, le président, et Vincent Quandalle, devenu directeur général de B&B Home, notre nouveau concept, ne me l’ont pas dit. Mais si je devais deviner, je dirais qu’ils sont venus chercher mon expérience dans le retail. J’ai travaillé pour le groupe Casino pendant plus de quatre ans et chez Lapeyre pendant six ans. J’ai notamment dirigé le plan de transformation de Lapeyre avant de rejoindre une autre filiale de Saint-Gobain, plus industrielle, chez Weber, spécialisée dans la construction.
Et vous, qu’avez-vous aimé dans le groupe hôtelier ?
B&B Hotels est un groupe qui grandit énormément. Il faut garder le rythme tout en structurant les fondations. Je suis d’ailleurs ravi de retrouver un métier basé sur l’humain, le développement d’un réseau, plutôt que sur un process. Le groupe a aussi une histoire incroyable, d’une petite société brestoise avec deux hôtels dans les années 1990, à ce groupe avec un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros, 800 hôtels dans 17 pays. B&B Hotels est aujourd’hui une marque incontournable en Europe. A titre personnel, j’ai aussi beaucoup travaillé à l’international et vécu dans l’hôtellerie. Donc le secteur me parle (sourire) !
L’objectif est d’ouvrir 200 hôtels supplémentaires dans les années à venir. Sans qu’il y ait de calendrier très précis
Le siège du groupe est toujours à Brest. Y restera-t-il ?
Brest est le berceau du groupe. C’est une fierté d’être ici. Même si une partie de l’équipe de direction est à Paris, le siège reste à Brest. D’ailleurs, début juillet, j’ai recruté un nouveau directeur des opérations qui est brestois. On prend les talents là où ils sont. Et, depuis le Covid, on sait travailler à distance. Cependant, on est un peu à l’étroit au siège historique. On avait déjà un deuxième site, boulevard de l’Europe, à Brest, et on vient d’en prendre un troisième, dans la zone de Loscoat, également à Brest. On regarde donc de près l’idée d’un nouveau siège. Plusieurs options sont sur la table. On va d’abord bien réfléchir à ce qu’on veut faire, à notre projet d’entreprise, et en parler aux équipes avant de se décider.
Quelles sont les ambitions du groupe en France ?
Nous avons aujourd’hui 400 hôtels en France mais nous pensons avoir encore une marge de progression. L’objectif est d’ouvrir 200 hôtels supplémentaires dans les années à venir. Sans qu’il y ait de calendrier très précis.
Y a-t-il des domaines que vous ciblez plus que d’autres ?
Nous avons pas mal de projets autour de Brest, avec une ouverture prochaine à Gouesnou (29), notamment. Mais l’idée est d’ouvrir partout où nous pourrons densifier notre réseau.
Sur quel modèle sont prévues les ouvertures futures ?
Chez B&B Hôtels, nous sommes très agiles et pragmatiques. Nous ouvrons la majorité de nos hôtels sous mandat. Le gérant mandaté peut ainsi exploiter son ou ses hôtels (50% d’entre eux en ont plusieurs), sans avoir besoin de fonds importants comme en franchise. Cela nous permet aussi d’avoir des profils de gérants d’établissement très variés. Certains ont commencé chez nous à la réception, d’autres ont eu un tout autre parcours avant. Mais nous ne nous interdisons rien. Nous avons donc aussi 90 franchisés et une trentaine d’hôtels en propre. De même, nous faisons de la construction neuve ainsi que des reprises d’hôtels. L’objectif est la croissance mais la stratégie s’adapte aux situations.