Nouvelles sportives

Batum omniprésent, Blues perfectible, fête à Pierre-Mauroy… Coups de cœur et scratchs

DÉCRYPTAGE – Au-delà du résultat final, découvrez ce qui a retenu l’attention de notre journaliste à Villeneuve d’Ascq, samedi après-midi, pour France-Brésil (78-66).

Envoyé spécial à Villeneuve d’Ascq

FAVORIS

Wembanyama prend ses responsabilités

Pour avoir joué un match plein, Nicolas Batum a logiquement fait la une des journaux après France-Brésil (78-66), samedi. Mais celui qui a rallumé la lumière alors que les Bleus étaient à -12 (voir par ailleurs), c’est Victor Wembanyama. Ses partenaires l’ont mieux servi, plus près du cercle, mais il a aussi et surtout fait ce qu’il fallait pour être en bonne position. « Dès qu’on arrive à le servir près du cercle, il est très difficile à arrêter. Cela doit marquer nos esprits pour continuer à aller dans ce sens. On l’a fait un peu moins bien en deuxième mi-temps. On lui a donné le ballon au poste bas mais trop loin, c’est-à-dire depuis le poste long et il est moins à l’aise, il est obligé de dribbler plus. Il faut le rapprocher encore plus. »analyse Vincent Collet. « Wemby » a marqué 14 de ses 19 points en première période. Il a également compilé 9 rebonds, 4 interceptions et 3 contres. L’attention qu’il a attirée a libéré beaucoup d’espaces. Et que dire de son impact en défense… Il peut faire encore mieux, mais c’était bien Wembanyama samedi, dans le Nord.

Pierre-Mauroy, c’est énorme

Pour avoir couvert l’Euro 2015 dans ce stade, pas de surprise : nous savions que le stade Pierre-Mauroy était un cadre parfait, malgré quelques réticences initiales. Nous n’avons pas été déçus de le retrouver neuf ans plus tard. « C’était un peu déchirant, c’était impressionnant. »affirme Nicolas Batum, déjà en poste en 2015. « On voit l’enthousiasme et dans les moments difficiles, ils seront là pour nous aider »suppose Nando De Colo, présent également en 2015. Pas Victor Wembanyama, qui découvrait les lieux. « C’est unique, je n’ai jamais vécu ça, autant de monde, avec une telle intensité, dès l’échauffement. C’est incroyable. »s’exclame-t-il en saluant un « foule unanime » OMS « pousse (les Bleus) vers le haut ». Pour Vincent Collet, l’ambiance était « exceptionnel. La salle est tellement belle… Quand on est arrivé une heure avant le match, on a senti qu’il allait se passer quelque chose de spécial. En termes d’émotions, c’est fantastique. Il faut continuer à en profiter encore plus ». « J’ai hâte d’être mardi »résume simplement « Batman ». Nous sommes d’accord.

Batum met les bouchées doubles

Alors qu’Evan Fournier peine encore à trouver son rythme, l’équipe de France avait vraiment besoin de points sur les postes extérieurs. Nicolas Batum s’y est accroché. 19 points, dont trois buts primés. Et il y a tout le reste, notamment sur le plan défensif. Un match plein, au meilleur moment. « Il a été un joueur fondamental pour nous (samedi). Très important, à la fois sur la feuille de statistiques et sur le reste, qu’on ne voit pas. C’est juste un atout incroyable. »se réjouit Wembanyama. Et pourtant, l’intéressé avoue avoir été « nerveux » d’abord. « Je me suis dit qu’il fallait que j’avance, que je joue, qu’on avait besoin de moi et que je ne pouvais pas laisser toute la pression sur Wemby. Le fait d’avoir été mis sur Marcelino Huertas m’a fait avancer. »il glisse. « C’est notre joueur qui crée le lien, qui est un facilitateur. Je ne m’attends pas à ce qu’il marque autant à chaque match mais on sait qu’il est très important dans la relation de passe, même s’il en envoie un ou deux dans le décor. »sourit Vincent Collet. On lui pardonne.

La parole est donnée à la défense

La défense, c’est l’ADN de l’équipe de France, ce n’est pas une nouveauté. Sauf qu’on ne l’a pas toujours vu lors de la préparation. C’était bien mieux samedi, face au Brésil. Du moins après le premier quart-temps. Les Bleus ont encaissé 27 points dans les 12 premières minutes de jeu, contre seulement 39 sur le reste du match. Une défense énergique, intense, étouffante pour des Brésiliens qui ont souffert pour mettre en place leur jeu. S’il y a une satisfaction à souligner après ce match, c’est la défense de l’équipe de France. Un gage de réussite. « On était un peu tendus au début. Et quand on s’est déchaînés, on s’est rappelé quels étaient nos points forts : la défense, la récupération, les points faciles. Le travail est fait mais on peut toujours faire mieux. »notes Isaïa Cordinier, excellent samedi après-midi.

JO Paris 2024 : toutes les médailles françaises en images

Accéder au diaporama (4)

COUP DE GRIFFE

Le faux départ des Bleus

A la fin du premier quart-temps, et alors que le Brésil menait de 12 points au début du deuxième, il y avait de quoi trembler. Pertes de balle, mauvais choix, oublis défensifs en périphérie ou à l’intérieur… Inquiétant. « Il fallait se réveiller… On était un peu lents en début de match et on les a laissés trouver leur rythme, on les a laissés faire ce qu’ils savent faire »déplore Gerschon Yabusele. Les raisons de ce faux départ ? Le contexte en est une. « On ne peut pas marquer 27 points dans les 10 premières minutes et seulement 18 dans les 20 suivantes s’il n’y a rien d’autre à faire que du basket. On était un peu inhibés. »explique Vincent Collet. « Il y a eu un tour d’observation, beaucoup de nervosité. Même pour des gars comme moi, tu rentres dans la salle… Ouais (sourire). C’était quand même spécial. »confirme Nicolas Batum. Il vaudrait mieux éviter ce genre de démarrage poussif à l’avenir, c’est clair.

https://www.youtube.com/watch?v=ddO8ZGCVwrw

Toujours ces fichus revirements

Wembanyama nous assure : « Il n’y a pas de sentiment de complaisance » Chez les Bleus. Heureusement. Car tout n’a pas été parfait samedi, à Villeneuve d’Ascq. Un chiffre, toujours le même : 19, le nombre de pertes de balle. « On aurait pu tuer le match avant, on a fait des erreurs, on a essayé de jouer trop facilement, on est peut-être tombés dans une certaine euphorie, moi y compris. Une passe vraiment pourrie… Il faut faire attention »assure Batum. Collet est d’accord : « Il y a plusieurs explications. Mais certaines sont individuelles. En deuxième mi-temps, il y en a cinq ou six qui relèvent de la responsabilité individuelle des joueurs. Il faut qu’ils soient un peu plus lucides pour être plus sûrs. On va continuer à insister car c’est vital. »martèle le sélectionneur national, laissant échapper que « L’objectif est de passer sous les 12. C’est fondamental. ». Et d’ajouter : « Avec ce nombre de ballons perdus face à un adversaire plus fort, on n’y arrive pas ». Bonne nouvelle ? D’ici le 6 août, date d’un potentiel quart de finale, il est temps de s’échauffer.

 » data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js » >

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
Bouton retour en haut de la page