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Battue en prolongation, l’équipe de France chute lourdement face à l’Allemagne en quarts de finale des JO 2024

L’équipe de France de handball a vu ses rêves de médaille d’or et de doublé olympique s’envoler ce mercredi, au terme d’un scénario aussi improbable que cruel. Alors que les Bleus avaient un but d’avance et le ballon en main à moins de 5 secondes de la fin, ils ont finalement été rattrapés par l’Allemagne sur le gong, avant de s’incliner d’un but en prolongation (34-35).

Après une phase de poules moribonde, les champions olympiques avaient pourtant retrouvé leur niveau, mais cela n’a pas suffi à prolonger la longue carrière de Nikola Karabatic, très peu utilisé ce mercredi et qui aurait certainement rêvé d’une meilleure fin. « C’est fini, je ne vais plus revivre ces ambiances, a regretté le triple champion olympique sur France 3 après le match. Mais je suis content de tourner cette page, je soutiendrai cette équipe qui a beaucoup de talent. J’ai dépassé mes rêves, je suis fier de tous les titres et de toutes les médailles que nous avons remportées. Nous avons une grosse déception, parfois le sport est cruel.

Dika Mem s’attardera longtemps sur cette dernière action du temps réglementaire, lorsqu’il envoya une passe dans les mains adverses alors que la victoire semblait assurée. Trois secondes après avoir perdu le ballon, Renars Uscin envoyait tout le monde en prolongation, avant de crucifier une seconde fois les Bleus (70e, a.p.), gelant à deux reprises un Stade Pierre-Mauroy qui se voyait déjà célébrer ses héros. Car moins de 24 heures après le réveil tonitruant des basketteurs français, leurs homologues du handball avaient eux aussi entamé leur métamorphose.

Vincent Gérard aurait dû suffire

Comme un symbole, c’est le très critiqué Vincent Gérard qui a posé les bases du renouveau français avec un début de match parfait (50% d’arrêts dans les 10 premières minutes) et plusieurs séquences dignes du grand Thierry Omeyer. On retiendra notamment ses 6 arrêts impressionnants entre la 23e et la 27e minute, qui ont permis de repousser la remontée adverse et même de creuser l’écart (17-12), mais aussi ses 3 lancers de 7 mètres stoppés lorsque l’Allemagne reprenait son retard dans les 10 dernières minutes, ou encore ses parades dans le temps additionnel.

Dans un quart de finale normal, dans une compétition ordinaire, sa prestation historique (24 arrêts, 42% de réussite) aurait envoyé les Bleus en demi-finale contre l’Espagne. Mais cette journée était décidément particulière.

Une base arrière allemande surpuissante

Dans la foulée de leur dernier bastion, et sûrement galvanisés par l’assourdissante Marseillaise chantée par le public avant le match, les champions olympiques avaient également retrouvé leur élan offensif. Pour reprendre confiance dans ce secteur si fragile jusque-là, ils ont misé sur la relation entre la base arrière et les pivots. Ainsi, Ludovic Fabregas, très bien servi par Elohim Prandi, puis Nicolas Tournat ont débloqué toute leur équipe.

Comme par magie, les bras des arrières se sont alors détendus : Elohim Prandi (4/5), Dika Mem (10/15) et dans une moindre mesure Melvyn Richardson (3/5) ont trouvé le succès dans les meilleurs moments. Et il fallait rivaliser avec cette Mannschaft dotée d’une base arrière surpuissante (Sebastian Heymann (6/12), Juri Knorr (5/9) et Renars Uscins (14/21) et parfaitement accompagnée par l’inarrêtable pivot Johannes Golla (6/7).

L’écart de +3 (17-14) à la pause aurait pu être bien plus grand si le gardien remplaçant David Spaeth n’avait pas fait une entrée fracassante (7/14, alors que le titulaire Andreas Wolff était à 0/9). L’avance a continué de grimper jusqu’à atteindre +6 après la pause (20-14). Mais l’Allemagne n’a pas terminé première de son groupe pour rien, elle a progressivement comblé le déficit, avec le dénouement que l’on connaît. Et c’est elle qui défiera l’Espagne vendredi, pour une place en finale olympique.

Cammile Bussière

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