Alexandre Tchaptchet, l’arrière lyonnais, est resté lucide après la défaite de samedi contre Clermont (22-30), la quatrième de suite et la deuxième à domicile : « Des regrets ? Comment pourrait-on avoir des regrets ? Nous avons été trop indisciplinés, trop dominés dans les mêlées, trop en difficulté pour gagner. Même s’il y a des éclats de fierté. » Mais quelques éclats de fierté ne suffisent pas.
Baptiste Couilloud ne peut pas gagner un match seul. Il a pourtant tout fait pour inscrire le premier essai lyonnais, son septième, en première mi-temps pour égaliser. Il a marqué le deuxième en jouant rapidement un penalty. Et il a offert le troisième, celui de l’espoir, à Ethan Dumortier d’un merveilleux coup de pied. Insuffisant pour changer une rencontre où Lyon n’a jamais semblé capable de prendre les commandes.
Durant la première demi-heure, le LOU est resté dans le camp de l’ASM trop inoffensif pour inquiéter son adversaire. Il a également accumulé les fautes (19 et trois cartons jaunes) qui ont profité aux hommes de Christophe Urios. Les Clermontois ont essayé de faire ce qu’ils savent faire, rien de plus, portés par la force de leurs avants. De quoi empocher leur première victoire à l’extérieur et infliger par la même occasion une quatrième défaite d’affilée à leur adversaire.
Arrêté pendant deux mois
Le LOU est à l’arrêt depuis deux mois. Fabien Gengenbacher, le directeur du rugby lyonnais, paraît abasourdi : « On a trop souffert, on était trop contrariés dans les zones de ruck. Et quand on souffre, on fait des erreurs, trop d’erreurs. On a encore eu des occasions mais on a été imprécis comme on le fait depuis le début de la saison. »
Le sélectionneur distingue les quatre défaites. Celui de Perpignan « à 13 contre 15 où on a encore la possibilité de gagner ». Celui de Toulon où « nous passons 70% du temps de la deuxième période dans les 22 adverses, où nous tombons quatre fois dans le but mais ne prenons aucun point ». Celui contre Bayonne à domicile, « un non-match » perdu dans la condescendance. Mais au final, cela fait quatre défaites et un classement déjà loin des ambitions initiales.
Aucun Lyonnais n’a voulu parler de crise, insistant sur la solidarité. Mais Fabien Gengenbacher le sait « reste serré » ça ne suffit pas : « Il va falloir changer les choses car clairement, ce que nous avons mis en place depuis le début de la saison n’est pas suffisant. »
Le week-end prochain, Lyon se déplace à Pau, un adversaire également en crise qui reste lui aussi sur quatre défaites et n’imagine rien d’autre qu’une victoire.