Batteries : Stellantis arrête son projet avec Orano
Dans un bref communiqué, le géant automobile Stellantis annonce mettre fin à son partenariat avec la firme Orano concernant un projet d’usine de recyclage de batteries de voitures électriques. Les motivations restent floues pour le moment.
Pas d’usine de recyclage de batteries entre Stellantis et Orano
Annoncé en octobre 2023, le partenariat entre Stellantis, l’un des principaux constructeurs automobiles mondiaux, et Orano, acteur majeur du traitement des matières radioactives et du recyclage, devrait conduire à la création d’une usine dédiée au recyclage des batteries lithium-ion d’ici 2026. Ainsi, cette usine aurait permis de récupérer des composants critiques de batteries, et surtout des métaux précieux, pour les réintégrer dans la chaîne de production de nouvelles batteries. Selon les termes du projet, Orano devait raffiner ces métaux pour les transformer en « masse noire », élément clé dans la fabrication de nouvelles batteries. De plus, cette démarche s’inscrivait dans une logique d’économie circulaire, permettant de limiter la dépendance aux matières premières vierges tout en réduisant l’empreinte environnementale du secteur automobile.
Toutefois, Stellantis et Orano ont annoncé l’arrêt prématuré de ce projet, sans fournir d’explications détaillées sur les raisons de cette rupture. Dans une déclaration commune, les deux sociétés indiquent qu’elles ne finalisent pas leur joint-venture. Malgré tout, ils explorent ensemble d’autres opportunités commerciales, dues à la qualité du process de recyclage d’Orano. Cependant, ce partenariat a été considéré comme une réponse aux enjeux de durabilité dans l’industrie automobile, et en particulier aux défis posés par la fin de vie des batteries des véhicules électriques.
Le recyclage, un enjeu crucial
Le recyclage des batteries est devenu un enjeu stratégique pour l’industrie automobile, notamment avec l’essor des véhicules électriques. Ces batteries, principalement cconstitués de lithium, de cobalt et de nickel, représentent un coût environnemental et financier élevéd’où l’importance de leur recyclage. De plus, les matières premières nécessaires à leur production sont limitées et leur extraction pose des problèmes écologiques majeurs. En Europe, Le marché des véhicules électriques connaît un ralentissement, avec des ventes en baisse de 43,9 % en août 2024, notamment en raison de la réduction des subventions dans certains pays.
L’abandon de ce projet pourrait donc avoir des répercussions importantes pour les deux sociétés. Pour Stellantis, cela signifie probablement une réévaluation de sa stratégie. Quant à Orano, cette décision pourrait freiner ses ambitions de diversification dans le domaine du recyclage des batteries, même si l’entreprise mise sur la qualité de ses process de recyclage.