Les Fenottes, championnes de France pour la 17e fois, affronteront les champions en titre en Ligue des champions, samedi 25 mai, à Bilbao.
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Un duel pour la suprématie européenne. Pour la troisième fois de leur histoire, le FC Barcelone et l’Olympique Lyonnais s’affronteront en finale de la Ligue des champions féminine, samedi 25 mai, au stade San Mamés de Bilbao (Espagne). Si les Fenottes aux huit titres de champion d’Europe (dont cinq d’affilée entre 2016 et 2020) ont toujours surclassé leur adversaire, avec cinq victoires en cinq matches, cette fois-ci, elles ne sont pas favorites. Depuis, leurs rivaux espagnols ont remporté deux trophées européens (2021 et 2023).
La section féminine de l’OL peut encore se targuer d’avoir une bien meilleure expérience que le Barça, dont l’équipe n’est professionnelle que depuis 2015. Mais les deux meilleurs clubs européens actuels, qui se sont partagés les huit derniers trophées, ont finalement plus de similitudes que ne le laisse penser leur antagonisme. Les Catalans repartent avec un avantage non négligeable : le public. Au moins 40 000 Blaugranas sont attendus au Pays basque espagnol, dans un stade de 53 330 places. La suite se jouera sur le terrain et franceinfo : le sport vous donne les clés de cette bataille.
Deux attaques manquant d’efficacité
Malgré leur statut de meilleures attaques de la Ligue des Champions, avec 34 buts inscrits pour le Barça, contre 36 pour l’OL, les deux équipes pourraient se montrer bien plus efficaces devant le but. L’Olympique Lyonnais a par exemple tiré 38 fois lors de sa double confrontation contre le Paris Saint-Germain en demi-finale, ne faisant trembler les filets qu’à cinq reprises. Un ratio quasiment équivalent au tour précédent pour se défaire de Benfica, avec 41 tirs pour six buts.
Même chose côté catalan, avec notamment 49 tirs tentés contre Brann en quarts de finale, pour seulement cinq buts. Le Barça semble encore plus en difficulté que l’Olympique Lyonnais dans ce secteur du jeu, peinant à se créer des occasions. Ces manquements s’expliquent par les absences au poste de numéro neuf : le départ d’Asisat Oshoala du FC Barcelone vers le championnat américain cet hiver et les blessures successives d’Eugénie Le Sommer et d’Ada Hegerberg du côté lyonnais.
La bataille cruciale du milieu pour le sacre
Autre similitude entre ces deux équipes : le milieu de terrain. Le FC Barcelone compte deux Ballons d’Or dans son milieu de terrain avec Alexia Putellas et Aitana Bonmati. Lesquels sont entourés de joueuses comme Patri Guijarro ou Keira Walsh, les meilleures dans ce domaine en Europe aux postes de milieu défensif ou central. Mais l’Olympique Lyonnais n’est pas en reste. Avec son trio Lindsey Horan, Damaris Egurrola et Daniëlle van de Donk, les Fenottes présentent un trio très complémentaire et imposant physiquement, où le milieu catalan brille davantage par sa technique.
Pas étonnant donc de retrouver deux des trois milieux de l’OL dans le onze type de la saison de D1 Arkema (Horan et Egurrola), ou de voir Patri Guijarro à la cinquième place du dernier Ballon d’Or. Le duel entre les deux géants européens devrait se jouer au milieu de terrain.
Dans les cages, des gardiens aux dynamiques opposées
Longtemps présentée comme « la meilleure gardienne du monde », Christiane Endler ne réalise pas sa meilleure saison avec l’OL. En raison de la défense d’abord, souvent amputée par Wendie Renard. Mais aussi quelques bourdes du Chilien, souvent auteur d’erreurs de placement. Au total, elle a encaissé 16 buts en 28 matches, dont huit en Ligue des Champions. Preuve de ce déclassement, le gardien ne figure plus dans le top 3 du classement The Best des meilleurs gardiens de la Fifa, après quatre podiums au compteur entre 2019 et 2022.
A Barcelone, Cata Coll figure bien dans ce classement. Le gardien, titulaire dans les buts de la Roja lors du titre mondial 2023, n’a encaissé que six buts en 21 matches, dont trois en Ligue des champions. Bonne sur sa ligne, à l’image de ses deux arrêts décisifs lors de la demi-finale retour contre Chelsea, elle est également réputée pour sa technique exceptionnelle qui lui permet de dribbler les attaquants adverses.
Une guerre de trophées entre deux fins tacticiens
Tous deux sur leurs bancs respectifs depuis 2021, Sonia Bompastor et Jonatan Giraldez cumulent les trophées avec l’Olympique Lyonnais et le FC Barcelone et figurent tous deux dans le classement Fifa des meilleurs entraîneurs d’équipes féminines. La Française compte sept trophées avec l’OL, dont une Ligue des champions, quand Jonatan Giraldez culmine à huit, avec la Coupe d’Espagne remportée samedi après une victoire 8-0 en finale contre la Real Sociedad.
« Les Espagnoles, en ce moment, sont en feu, elles gagnent beaucoup », a concédé Sonia Bompastor à franceinfo dimanche. D’autant que Jonatan Giraldez a annoncé, mi-décembre, qu’il quitterait le club catalan à la fin de son contrat pour s’envoler vers le Washington Spirit, l’un des clubs féminins de Michele Kang, la nouvelle propriétaire de l’OL féminin. L’objectif, pour lui, est évidemment de terminer sur une bonne note et de réaliser le quadruple Liga, Coupe, Super Coupe et Ligue des Champions, du jamais vu au Barça féminin.