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Basket : « Forcément un peu soulagé et malgré tout, satisfait aussi », soupire Collet

Le sélectionneur de l’équipe de France masculine de basket est revenu sur la victoire face au Brésil (78-66), samedi à Villeneuve-d’Ascq.

Envoyé spécial à Villeneuve-d’Ascq

Sentiment après la victoire sur les Brésiliens : « Evidemment un peu soulagé et malgré tout, satisfait aussi. Je sais que les premiers matchs de tournois sont toujours un peu particuliers, il y a beaucoup de choses qui entrent en jeu. Pas seulement le niveau des équipes mais aussi l’attention inhérente au premier match . Et surtout pour une équipe comme la nôtre, avec une obligation absolue de gagner. Par rapport à nos objectifs, nous avions beaucoup de pression sur ce match.»

Si le contexte explique le début manqué du match : « C’est sûrement une partie de l’explication. On ne peut pas prendre 27 points dans les 10 premières minutes et seulement 18 dans les 20 suivantes s’il n’y a rien d’autre que du basket. On a été un peu inhibés, même dans les intentions défensives qu’on avait, on n’a pas su augmenter la pression autant qu’on le voulait dans le premier quart-temps. On était un peu loin, on les a laissé faire des choses dont on savait que s’ils avaient ce confort, ils avaient des chances de réussir souvent. Après, ça a été beaucoup moins le cas, on les a mis dans des situations plus difficiles et comme par hasard, ça s’est inversé..”

Le rôle de Nicolas Batum dans la défense de Marcelo Huertas : « C’était une chose. Mais c’était aussi le fait de beaucoup changer (en défense). On a mis Nico au poste de meneur parce qu’on savait qu’on allait switcher et ça leur a permis de ne pas utiliser le « mismatch » parce que Nico n’a pas souffert dudit « mismatch » au poste bas. Et on savait que nos bigs étaient vraiment capables de gêner Huertas et Santos en un contre un.»


Nicolas Batum est notre joueur qui apporte le lien, qui est un facilitateur.

Vincent Collet, sélectionneur de l’équipe de France.

Le match de Batum : « 35 minutes ? Je ne pensais pas qu’il jouerait autant… Mais on savait qu’il jouerait beaucoup. Dans les matchs de préparation, il est souvent dans les cinq meilleurs joueurs. C’est notre joueur qui crée du lien, qui est un facilitateur. En plus, il a marqué des points ce soir, ce qui n’est pas toujours le cas même si je lui demande d’être plus agressif qu’il ne l’est en NBA. Je ne m’attends pas à ce qu’il marque autant à chaque match mais on sait qu’il est très important dans la relation de passe, même s’il en a envoyé un ou deux dans le décor… En plus de ça, il donne le ballon.”

Nicolas Batum a marqué 19 points lors de la victoire de la France sur le Brésil.
Laurent Sanson / PANORAMIC

Victor Wembanyama : « Parmi les choses que nous avons bien faites ce soir, il y a eu le fait de les avoir impactés à l’intérieur. Nous avons finalement réussi à rapprocher beaucoup Victor du cercle et nous avons vu son niveau d’efficacité. Dès que nous parvenons à le servir près du cercle, il est très difficile à arrêter pour les adversaires. Cela doit nous marquer les esprits pour continuer à aller dans ce sens. Nous l’avons un peu moins bien fait en deuxième mi-temps. Nous lui avons donné le ballon au poste bas mais trop loin, c’est-à-dire depuis le poste long et il est moins à l’aise, il est obligé de dribbler plus. Il faut le rapprocher encore plus.”


Avec ce nombre de balles perdues face à un adversaire plus fort, on n’y arrive pas.

Vincent Collet, sélectionneur de l’équipe de France.

Les six interceptions du troisième quart-temps comme symbole du jeu qu’il veut : « Clairement. A partir de la 12e minute environ, en termes d’intensité, en étant dans les couloirs de passe et en défendant haut, en ayant beaucoup d’activité, on était là. Les « shifts » sont les aides positionnelles avec les bras. On en a eu beaucoup à partir du milieu du deuxième quart-temps, alors qu’on en avait très peu au début..”

Les 19 balles perdues : « Il y a plusieurs explications. Mais certaines sont individuelles. En deuxième mi-temps, il y en a cinq ou six qui relèvent de la responsabilité individuelle des joueurs. Il faut qu’ils aient un peu plus de lucidité pour être plus sûrs. On va continuer à insister car c’est vital. Avec ce nombre de ballons perdus face à un adversaire plus fort, on ne passe pas à côté.”

Des temps de jeu très répartis : « Est-ce que ça veut dire que la hiérarchie reste à trouver ? Cela veut dire plusieurs choses, et déjà qu’on a une équipe complète, ce qui n’est pas le cas de tous dans ce tournoi. Ce ne sont pas forcément ceux qui ont débuté qui ont le plus apporté. Par exemple, j’ai beaucoup aimé ce qu’a apporté Isaïa Cordinier, même Andrew Albicy nous a aidé sur certaines séquences, Frank Ntilikina aussi… C’est pour ça qu’on utilise tout le monde, parce qu’on veut maintenir un haut niveau d’intensité et jouer le jeu qu’on veut. C’est pour ça que je n’ai pas remis les attaquants en début de quatrième quart-temps, parce que c’est la défense qui nous tenait et en attaque, le jeu intérieur. Cela pourrait très bien changer lors du prochain match. On va essayer d’utiliser nos ressources en fonction de l’adversaire, des moments, et espérer que ça nous permettra d’avancer dans le tournoi.»

Isaïa Cordinier a été précieux pour les Bleus face au Brésil.
Laurent Sanson / PANORAMIC

En termes d’émotions, c’est fantastique.

Vincent Collet

Mardi au Japon : « Réduire les turnovers ? Ce sera toujours important. L’objectif est de passer sous les 12. C’est fondamental. Ce n’est pas tout. Il faut s’adapter à l’adversité. On va affronter une équipe (le Japon) qui joue vite, qui court partout, avec des meneurs qui sont comme des lucioles et qui sont parfois difficiles à contrôler. Hashimura et Watanabe ont une vraie capacité de tir. Il faudra laisser très peu d’espaces à cette équipe qui ne s’appuie pas beaucoup sur le jeu intérieur. Nos joueurs intérieurs devront être capables de défendre large pour ne laisser aucun espace à cette équipe. Et il faudra presser là où nous sommes dominants, c’est-à-dire à l’intérieur.»

L’ambiance au stade Pierre-Mauroy : « Exceptionnel. Et la salle est tellement belle… C’est incroyable. Ça fait chaud au cœur, même quand on est arrivé une heure avant le match, on sentait qu’il allait se passer quelque chose de spécial. C’est génial. En termes d’émotions, c’est fantastique. Et le fait d’avoir gagné… Il faut continuer à en profiter encore plus.»

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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