Basket F : Un match fou, Johannes et les Bleus en échec… Des favoris et des forfaits après France-Belgique
Au-delà du résultat final, découvrez ce qui a retenu l’attention de notre journaliste à Bercy vendredi pour la demi-finale féminine France-Belgique (81-75 a.p.).
Envoyé spécial à Bercy
FAVORIS
Un match fou
Mieux valait ne pas avoir de problème cardiaque vendredi, à Bercy. Les Bleues ont finalement pris le meilleur sur la Belgique (81-75 a.p.), championne d’Europe en titre, en demi-finale des Jeux olympiques. Une revanche, un an après l’élimination au même stade de la compétition à l’Euro face aux Belgian Cats. Un match intense, dur, serré. Un vrai combat. Et qui ne s’est installé qu’au bout du suspense, après des séries folles de part et d’autre. Des montagnes russes !
Les Belges ont mieux débuté (10-17) avant d’être frappées par la foudre (29-18). La Belgique a ensuite fait dérailler la France et a mené… 22-0 sur les deuxième et troisième quart-temps (31-46). Et la défense française a changé la donne, tout comme les rotations françaises. Les Belges ont payé leurs efforts pour se retrouver dans les cordes à 56 secondes de la fin (66-60). Le temps pour Julie Vanloo (voir par ailleurs) de rentrer trois lancers francs et pour Emma Weesseman de rentrer un trois points pour forcer la prolongation (66-66).Nous ne pouvions plus le supporter » soupire Marine Johannes. Au final, la France n’a que peu tremblé dans la prolongation. Mais le match a été fou.
Williams garde la tête froide
Longtemps discrète, sous bonne garde, Gabby Williams a mis du temps à trouver le rythme et enfin impacter le match. Elle termine avec 18 points, dont 9 pendant la prolongation. « Gabby, on la connaît, c’est une fille qui peut être pas là pendant un quart-temps, mais aussi se révéler ensuite, c’est ce qu’elle a fait », souligne Jean-Aimé Toupane, expliquant que «les filles étaient héroïques« . « En fait, je n’ai rien changé. Personne ne fait le match parfait, jamais. J’ai juste continué à faire ce que je sais faire.« , a simplement commenté le Franco-Américain, qui s’est beaucoup amusé vendredi soir.J’ai adoré, j’adore ces moments-là. C’est une demi-finale des Jeux Olympiques, on n’allait pas gagner le match par 20 points. Je m’attendais à un match comme ça. Je préfère gagner comme ça que si c’est un match facile. » jure-t-elle.
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Ayayi au four et au moulin
Valériane Ayayi a été l’une des joueuses qui se sont relayées sur le monstre de Meesseman. Elle a aussi mis le nez par la fenêtre en termes de scoring, notamment lors de la course au deuxième quart-temps, mais pas que. 17 points pour elle. Si on parle de défense, citons Janelle Salaun ou Marième Badiane. Toutes, mais surtout elles. Iliana Rupert aussi, avec 7 rebonds, 3 interceptions et 1 contre. Avec 15 points, mais 5/14 au tir. On lui pardonne.
COUP DE GRIFFE
Les Bleus sont si maladroits
C’est un petit miracle. Les Bleus ont terminé le match avec un très faible 30% de réussite aux tirs, dont 7/31 de loin.Dans un match, ça peut arriver… Chaque match a son histoire« , note à juste titre Jean-Aimé Toupane. Néanmoins, avec de telles statistiques, il reste compliqué de s’imposer à ce niveau. Le coach a souligné le « cohésion d’équipe » pour évoquer la clé principale de la victoire. Pour être très clair, les Tricolores ont surtout utilisé leur défense pour remporter ce match. C’est la base de l’équipe de France. Elle n’est pas soumise au hasard. On a vu pourquoi vendredi.
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Vanloo, tu te souviens de l’été dernier ?
Longtemps bloquée par la défense française, Emma Weesseman a débuté la rencontre tranquillement. Elle a inscrit les six premiers points de son équipe, mais n’en totalisait que 7 à la mi-temps. Une panne. Elle a haussé le ton au fil de la rencontre, terminant avec 19 points, 14 rebonds et 6 passes décisives. Saignante face aux Tricolores l’an dernier, en demi-finale de l’Euro, Julie Vanloo avait certes inscrit trois tirs importants dans la dernière minute. Elle a tout de même terminé avec un dixième au tir et un total encore plus moche de 7 ballons perdus. Pas un atout pour son équipe vendredi.
Johannes, génie maléfique
Comme on le disait, il faut accepter le déchet avec Marine Johannes, une grande joueuse mais pas toujours efficace. Parfois, tout va bien, comme mercredi dernier, avec un match XXL et 24 points. Parfois, moins… Comme vendredi. Cette fois, l’arrière de 29 ans a péché en termes d’adresse (1/10), ça arrive, mais aussi dans la sélection des tirs. Elle a forcé. Elle a raté encore et encore. L’ex-Villeurbannaise a tout de même terminé avec 6 points, 3 rebonds, 5 passes décisives et 1 interception. Elle a aussi commis 4 pertes de balle dans ce match et Jean-Aimé Toupane ne l’a pas beaucoup fait jouer sur la fin.