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Bart De Wever ne parvient pas à former un gouvernement après le premier tour de négociations

Le chef du parti conservateur flamand n’a pas réussi à trouver un compromis avec les quatre autres partis belges qui étaient alors prêts à former une coalition gouvernementale. Le roi Philippe entamera de nouvelles consultations vendredi.

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Bart De Wever, président de la N-VA, et le roi Philippe de Belgique, photographiés lors d'une rencontre, lundi 19 août 2024, à Bruxelles. (NICOLAS MAETERLINCK / BELGA MAG / AFP)

Un coup dur pour rien. Un premier round de négociations, lancé le 10 juillet en vue de former un gouvernement en Belgique, a échoué deux mois après les législatives, mais les discussions doivent reprendre vendredi 23 août. Bart De Wever, chef du parti conservateur flamand (N-VA), a transmis son mandat de négociateur en chef au roi Philippe, qui le lui avait confié en juillet, reconnaissant l’échec de ses pourparlers avec quatre autres partis belges alors prêts à former une coalition gouvernementale, a annoncé jeudi soir le Palais royal.

Le roi des Belges l’avait nommé « formateur », un rôle attribué à celui que l’on pressent généralement pour devenir Premier ministre. Cinq partis flamands et wallons s’étaient mis d’accord pour tenter de former une coalition, à l’issue des élections de juin. Le roi Philippe entamera de nouvelles consultations vendredi « avec les présidents des cinq partis impliqués dans les négociations pour la formation d’un nouveau gouvernement »Le Palais royal a indiqué dans un communiqué. A l’issue des consultations, un autre négociateur, qui pourrait être Bart De Wever lui-même, devrait en principe être désigné pour reprendre les négociations. Celles-ci pourraient durer encore plusieurs semaines, une habitude dans le royaume.

Ces premières discussions, entamées en juillet, ont achoppé sur des questions budgétaires, les libéraux francophones ayant rejeté une proposition de taxe sur les plus-values, défendue par les socialistes flamands. La Belgique, avec un déficit public de 4,4% de son produit intérieur brut (PIB), est l’un des sept pays européens poursuivis pour violation des règles budgétaires de la zone euro.

Le vote du 9 juin a été marqué par une victoire de la droite et du centre-droit, avec un alignement inédit de la Wallonie sur la Flandre, où la droite est traditionnellement majoritaire. Autour de la N-VA, quatre partenaires s’étaient mis d’accord en juillet pour discuter d’un futur gouvernement. Il s’agit des libéraux du Mouvement réformateur (MR), du parti centriste Les Engagés et, côté néerlandophone, des chrétiens-démocrates (CD&V) et du Vooruit, l’ex-Parti socialiste flamand, seul partenaire de gauche. Ces cinq partis représentent ensemble une majorité de 81 des 150 sièges de la Chambre des députés belge.

Réputée ingouvernable, la Belgique avait vécu 541 jours sans gouvernement pleinement fonctionnel en 2010-2011. Un record dont le pays n’était pas si loin lorsque la coalition de sept partis emmenée par l’actuel Premier ministre Alexander De Croo a finalement vu le jour à l’automne 2020, 493 jours après les élections de 2019.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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