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bars devant les restaurants, marchés fermés… Les commerçants impactés économiquement pourront en effet demander des indemnisations

Alors qu’environ 160 séances de marché seront annulées à Paris pendant toute la durée des Jeux olympiques et paralympiques, la Fédération nationale des marchés de France a été rassurée par les autorités. Il y aura des indemnisations en cas de dommages liés à la sécurité de l’événement.

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Des barrières sont installées sur les trottoirs de Paris ou autour des terrasses de brasseries à l'approche des Jeux Olympiques pour sécuriser l'événement, le 12 juillet 2024. (ERIC BRONCARD / HANS LUCAS via AFP)

« Nous étions très inquiets. » Monique Rubin, présidente de la Fédération nationale des marchés de France, exprime désormais son soulagement après avoir reçu une réponse du délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques concernant les conséquences économiques des Jeux pour les commerçants. Déjà annoncée en juin, une commission sera bel et bien créée pour indemniser les entreprises pénalisées par la tenue des JO, a répondu le préfet Michel Cadot.

Il suffit de regarder les réactions des commerçants récemment après l’installation de 44 000 barrières dans la capitale pour protéger la cérémonie d’ouverture. « On souffrait déjà de la fermeture de Notre-Dame. S’asseoir devant les grilles n’est pas du tout compétitif par rapport aux cafés qui sont à cinq minutes », par exemple, Laurent, serveur dans une brasserie parisienne, témoigne auprès de France Bleu Paris. L’impression d’être « en cage », « en prison »dénoncent de nombreux internautes sur les réseaux sociaux.

Et pour les vendeurs ambulants qui travaillent sur les marchés, c’est pire. Certains marchés seront carrément annulés. Selon la Fédération nationale des marchés de France, « Nous pouvons estimer que 160 séances de marché ont été supprimées. » pendant la durée des Jeux, qui « représente au moins 2000 commerçants qui seront concernés. »

Son président a donc demandé au préfet «à propos des commerçants qui exercent leurs activités ambulantes sur les marchés parisiens dont les tenues seront annulées par l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques« . La Fédération « a demandé que toutes ces entreprises soient éligibles à une indemnisation, que les critères d’indemnisation spécifique pour les entreprises des marchés parisiens soient basés sur les interdictions préfectorales et les préjudices subis prouvés comptablement. »

La Fédération a été rassurée par la réponse donnée par Michel Cadot le 12 juillet. Le préfet admet que « certaines mesures de police administrative nécessaires à la sécurisation de l’événement » sont « susceptible de perturber l’activité économique ». Si cette perte « s’est avéré suffisamment significatif », Elle « pourrait donner lieu à un droit à indemnisation », il a écrit.

Une commission nationale sera en effet créée pour indemniser a posteriori les entreprises pénalisées par les restrictions et les activités liées aux JO de Paris, avait indiqué Michel Cadot le 14 juin lors d’une conférence à la Chambre de métiers et de l’artisanat d’Île-de-France-Paris. Cette commission « national » examinera « chacun des cas pour lesquels des mesures de police et l’instauration d’un périmètre de sécurité – donc une zone rouge voire une zone bleue (…) – créent un préjudice anormal clairement lié aux Jeux »il l’a expliqué à l’époque.

La Commission, « présidé par un conseiller d’État » et auquel « Des représentants de tous les ministères participeront »s’appuiera sur « une analyse de document » et particulièrement « une attestation d’un expert-comptable indiquant le montant de la perte de chiffre d’affaires net ». « L’évaluation se fera donc après coup » la période olympique et il faudra que « les dégâts sont constatés et suffisamment spécifiques aux Jeux » Pour « être considéré comme anormal »a déclaré Michel Cadot. Si le dommage est avéré, il y aura alors une « proposition de compensation ». Pour cela, il devra vérifier qu’il est reconnu « direct, certain, anormal et spécial » précise Michel Cadot dans sa lettre à la Fédération des Marchés de France.

Il indique également que « Cette commission est en cours de constitution et définira prochainement les modalités de son action. » En effet, à l’heure actuelle, la Fédération des marchés et sa présidente Monique Rubin ne savent toujours pas dans quelle mesure les pertes d’exploitation seront compensées. Seront-elles remboursées à 100 % ou selon un forfait spécifique ? Ces questions demeurent.

Dans un communiqué de presse daté du 24 juin, le Délégation interministérielle aux Jeux Olympiques et Paralympiques (Dijop) a assuré que « Cette commission établira, avant l’ouverture des Jeux, les lignes directrices relatives aux dommages et à leur indemnisation »Contacté pour plus de détails sur les modalités d’indemnisation, Dijop confirme une « travaux en cours de la commission » et rappelle que les dossiers d’indemnisation doivent être déposés à l’adresse suivante : indemnisation-etat-jop2024@finances.gouv.fr.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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