Barnier réfute tout clin d’œil au RN, défend un « gage donné aux Français »
Invité sur France 2 dimanche soir, le Premier ministre a promis aux Français qu’il n’aurait pas d’« idéologie » sur la question migratoire.
C’est une nomination symbolique. Chantre d’une ligne conservatrice, le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau a été choisi pour succéder à Gérald Darmanin au poste de ministre de l’Intérieur. Un profil controversé, qui antagonise la gauche et une partie du camp présidentiel. Dont certains dirigeants, comme Gabriel Attal, dénoncent la dérive droitière de l’exécutif. Invité dimanche soir sur France 2, Michel Barnier a réfuté tout geste envers le Rassemblement national (RN), parti qui peut faire tomber le gouvernement à tout moment en votant une motion de censure.
« C’est un engagement pris envers les Français »a répondu le Premier ministre. Insistant sur la « un problème de sécurité publique, non seulement dans les quartiers, mais de plus en plus dans les zones rurales également », « la capacité d’intégrer les étrangers que l’on veut accueillir dans notre pays, de ne pas accepter tout le monde, de pouvoir contrôler nos frontières qui sont souvent des frontières tamis ».
Exemples européens
Sur la question migratoire, Michel Barnier s’est appuyé sur les réponses socialistes du Royaume-Uni, du Danemark et de l’Allemagne. « Il faut avoir une réponse européenne et prendre des mesures chez nous »soutient Michel Barnier, qui refuse toute « idéologie ». « Il faut traiter ce sujet avec beaucoup plus de rigueur, il y aura des ruptures, beaucoup plus de fermeté et d’humanité »il a dit. C’est le « doubler » qu’il promet avec Bruno Retailleau. Au centre de l’attention politique, le premier flic de France exposera d’ailleurs sa feuille de route lundi soir « à 20 heures » sur TF1.