Barnier agit « d’un effort de 2,4 milliards d’euros »
Les réductions de charges pour les entreprises ne seront pas ramenées à 2,25 SMIC dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, a indiqué jeudi le Premier ministre Michel Barnier, lors de l’Impact PME. . Une mesure attendue par les employeurs, estimant que la suppression initialement prévue risquait d’entraîner une hausse du coût du travail.
Pour rappel, les parlementaires ont voté mercredi soir en commission paritaire une réduction de l’effort demandé aux entreprises en matière de cotisations sociales. Alors que le projet initial prévoyait de supprimer 4 milliards d’euros de réductions de charges, ce montant a été ramené à 1,6 milliard.
Il y a donc « un effort de 2,4 milliards d’euros à terme qui sera restitué ou préservé pour les entreprises au niveau des charges sociales. C’est l’accord qui a été conclu avec les parlementaires et avec le Sénat », a expliqué Michel Barnier.
Mi-novembre, le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, se disait « prêt à ce que seulement la moitié, soit 2 milliards d’euros, puisse être demandée aux entreprises » au lieu des 4 milliards de baisses de réductions de cotisations patronales initialement présentées dans le budget.
Au début du mois, le ministre de l’Économie, Antoine Armand, avait déjà affirmé vouloir « atténuer » l’augmentation des cotisations patronales sur les bas salaires prévue dans le budget 2025, sans chiffrer cette proposition, en échange » d’autres efforts » qui peut porter sur la durée du travail.
La hausse des taxes sur l’électricité enterrée
Dans une interview accordée à Figaro ce jeudi, Michel Barnier annonce qu’il ne le fera pas » augmenter les taxes sur l’électricité », comme initialement prévu dans le projet de budget 2025, accédant à l’une des demandes notamment du Rassemblement national de ne pas censurer le gouvernement.
» J’ai décidé de ne pas augmenter les taxes sur l’électricité dans le projet de loi de finances 2025 « , » cela permettra une baisse des prix de l’électricité de 14%, qui ira donc bien au-delà de la baisse de 9% initialement prévue », affirme le Premier ministre dans des extraits d’un entretien avec Figaromis en ligne jeudi. » Que ce soit dans ma majorité ou dans les leaders de l’opposition que j’ai reçus : ils m’ont presque tous demandé d’évoluer », justifie-t-il.