Cette exoplanète tourne autour d’une naine rouge, l’étoile de Barnard, située dans la constellation de Serpentard, à 56,8 billions de kilomètres de la Terre, voisine à l’échelle de l’univers.
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Elle se trouve à « seulement » six années-lumière, une année dure trois jours terrestres et il fait 125°C. Grâce au Very Large Telescope (VLT) situé dans le désert d’Atacama, au Chili, des astronomes de l’Observatoire européen austral (ESO) ont découvert une exoplanète autour de l’étoile de Barnard, l’une des plus proches de notre Soleil. Baptisée « Barbard b », cette exoplanète, présentée mardi 1er octobre dans le magazine Astronomie et Astrophysique, « montre que notre cour cosmique est pleine de planètes de faible masse », note Alejandro Suárez Mascareño, chercheur à l’Institut d’astrophysique des îles Canaries (Espagne) et co-auteur de l’étude.
« Barnard b est l’une des exoplanètes les moins massives connues et l’une des rares avec une masse inférieure à celle de la Terre »souligne Jonay González Hernández, chercheur du même institut et auteur principal de l’étude. « Mais la planète est trop proche de l’étoile hôte » être dans la zone habitable, c’est-à-dire la zone où l’eau peut exister à l’état liquide à la surface de la planète. Et pour cause : « Même si l’étoile est plus froide que notre Soleil d’environ 2 500 degrés, c’est trop chaud pour garder de l’eau liquide à la surface. » ajoute-t-il.
Depuis la découverte de la première exoplanète, 51-Pegasi-b, en 1995 à l’Observatoire de Haute-Provence, quelque 5 700 planètes ont été identifiées hors de notre système solaire. Mais seule une poignée d’entre elles sont considérées comme situées dans la zone habitable de leur étoile.
Située dans la constellation de Serpentard, l’étoile de Barnard est le deuxième système stellaire le plus proche de nous après le groupe de trois étoiles d’Alpha Centauri, à environ six années-lumière, soit 56,8 billions de kilomètres. . Outre sa proximité, cette étoile constitue une cible privilégiée dans la recherche d’exoplanètes similaires à la Terre car c’est une naine rouge, une étoile froide.
C’est « zone habitable » en est donc beaucoup plus proche que celle des étoiles plus chaudes, comme le Soleil. Les planètes situées dans cette zone ont donc des périodes orbitales plus courtes, ce qui permet aux astronomes de les surveiller pendant quelques jours ou semaines plutôt que plusieurs années.
Lorsqu’une planète tourne autour d’une étoile, elle exerce une petite force gravitationnelle sur cette dernière qui la fait osciller et s’éloigner de notre planète, ce qui peut être mesuré depuis la Terre avec des spectrographes. C’est cette méthode des « vitesses radiales » qui a été utilisée pour détecter « Barnard b ». Ces observations ont ensuite été confirmées par les données d’autres instruments dédiés à la chasse aux exoplanètes.