Bardella promet d’être le Premier ministre de « tous les Français »
Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella promet d’être Premier ministre « de tous les Français sans aucune distinction » si le Rassemblement national obtient la majorité absolue aux élections législatives, dans un entretien mis en ligne samedi sur le site du JDD.
« Je veux réconcilier les Français et être le Premier ministre de tous les Français, sans aucune distinction »» déclare M. Bardella à une semaine du premier tour des élections législatives anticipées.
« Une fois devenu leader de la majorité, je serai le premier ministre de tous, y compris de ceux qui n’ont pas voté pour moi »renchérit le président du parti d’extrême droite qui arrive en tête des sondages avec près d’un tiers des intentions de vote.
M. Bardella, qui rappelle qu’il n’acceptera Matignon que si son parti obtient la majorité absolue, s’engage à « respecter tous les Français, quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent » et assure ne pas avoir « l’intention de brutaliser le débat démocratique ».
Pour la formation de son gouvernement « unité nationale » qu’il entend constituer, M. Bardella assure qu’il sera composé « des gens du Rassemblement national ainsi que d’autres mouvements politiques »précisant que le patron de LR Eric Ciotti, qui a conclu une alliance avec le RN, » Sa place « .
Dans un entretien à Voix du Nord, Marine Le Pen va plus loin et n’exclut pas que des personnalités de gauche fassent partie de l’exécutif : « Oui, car il y a des cadres de ces mouvements qui suivent le même chemin que leurs électeurs »elle dit.
Parmi les mesures que prendra le gouvernement RN, M. Bardella souhaite nommer des politiques à des postes de décision et promet comme premier projet pour l’automne des « états généraux de simplification ».
Pour « mettre de l’ordre dans les comptes publics »il envisage de « réduire son mode de vie » de l’État, en particulier « des agences d’État et des agences publiques qui représentent un coût faramineux ».
Sur l’immigration, il promet d’agir en deux temps, en donnant la priorité à « la fin du droit foncier, une réduction drastique des flux migratoires, le renforcement des conditions d’assistance sociale versée aux étrangers et l’éloignement des étrangers en situation irrégulière, des délinquants criminels et des islamistes étrangers ».
La deuxième étape est prévue pour 2027, date de l’élection présidentielle, où le RN « va déclencher un référendum pour entériner la réduction des flux migratoires » par la constitutionnalisation d’un bouclier juridique.