Bardella fait une offre aux députés LR pour les inciter à voter une motion de censure — RT en français

Le président du Rassemblement national a appelé les députés LR à voter la motion de censure avec son parti après la décision d’Elisabeth Borne d’utiliser le recours au 49.3 pour faire passer la réforme des retraites.
Interrogé le 17 mars sur le plateau de TPMP (C8) au sujet des motions de censure déposées la veille contre le gouvernement, le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a estimé que toutes les formations de l’opposition devraient voter dans ce sens afin de « mettre l’intérêt du Français […] avant les intérêts des partis politiques.
En cas de dissolution de l’Assemblée nationale, le [RN] ne présentera pas de candidats dans les circonscriptions où les députés républicains voteraient avec nous la motion de défiance
C’est la raison pour laquelle il s’est adressé aux députés républicains (LR) qui hésiteraient à voter une telle motion en raison des consignes imposées par leur famille politique, et les a encouragés à « résister aux pressions et à la macronie ». « Je veux leur dire qu’en cas de dissolution de l’Assemblée nationale, le [RN] ne présentera pas de candidats dans les circonscriptions où les députés républicains voteraient avec nous la motion de censure », a-t-il poursuivi.
🔴 J’en appelle aux députés LR : en cas de dissolution de l’Assemblée nationale, le Rassemblement national ne présentera pas de candidats dans les circonscriptions où les députés LR voteront, avec nous, la censure contre le gouvernement. #TPMPpic.twitter.com/GG7rnVtNBt
—Jordanie Bardella (@J_Bardella) 17 mars 2023
Cet appel lancé par Jordan Bardella aux députés LR intervient après une publication de l’actuel patron des Républicains, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, qui, au lendemain de l’annonce par le gouvernement du recours au 49.3 pour faire passer la réforme des retraites, a pour sa part fait savoir qu’aucun député de son parti n’était cosignataire de la motion de censure interpartisane déposée en réaction. « Aucun député Les Républicains n’est cosignataire de la LIOT et de la motion de censure d’extrême gauche conformément à notre décision collective. Si l’un d’eux l’avait fait, il n’aurait tout de suite pas eu sa place dans notre famille politique », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux. « Nous ne voterons aucune motion de censure. Nous ne voulons pas ajouter le chaos au chaos », a-t-il ajouté le même jour.
Aucun député Les Républicains n’est cosignataire de la motion de censure LIOT et extrême gauche conformément à notre décision collective.
Si l’un d’entre eux l’avait fait, il n’aurait immédiatement eu aucune place dans notre famille politique.
— Éric Ciotti (@ECiotti) 17 mars 2023
Si les propos récents du président du Rassemblement national font écho à l’incertitude de certains députés LR (selon Le mondeFabien Di Filippo, Maxime Minot ou encore Pierre Cordier seraient prêts à voter la motion de censure, tandis que Ian Boucard publiquement engagé à le faire), d’autres élus de la même famille politique sont montés au créneau face à une telle proposition, comme Olivier Marleix. « Les députés LR n’ont jamais été à vendre, ni hier, ni aujourd’hui, ni demain », a-t-il réagi à l’appel de Jordan Bardella.
Pour rappel, deux motions de censure ont été déposées le 17 mars contre le gouvernement. L’une est l’œuvre du Rassemblement national. L’autre, transpartisan, est à l’initiative du groupe de députés indépendants Liot. Leur examen est prévu le 20 mars à l’Assemblée nationale. Avant leur dépôt, Marine Le Pen avait indiqué qu’en cas de recours au 49.3, le RN voterait pour tous ceux qui seraient déposés.
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