Nouvelles sportives

Barbora Krejcikova domine Jasmine Paolini et remporte son premier simple à Wimbledon

La Tchèque Barbora Krejcikova célèbre sa victoire en finale de Wimbledon, face à l'Italienne Jasmine Paolini (6-2, 2-6, 6-4), samedi 13 juillet 2024.

C’est un rebondissement et pas des moindres, plus que bienvenu pour la discrète Barbora Krejcikova (28 ans, 32et joueuse mondiale), qui après avoir brièvement été sous les feux des projecteurs lors de son succès à Roland-Garros en 2021, a réussi à les rallumer à Wimbledon, samedi 13 juillet, en éteignant la comète de la saison, l’Italienne Jasmine Paolini (28 ans, 7et Au terme d’une bataille en trois sets (6-2, 2-6, 6-4), la Tchèque a finalement dominé son adversaire sur le Centre Court, pour remporter le deuxième Grand Chelem en simple de sa carrière, le premier dans le temple du tennis.

Lire aussi le portrait | Article réservé à nos abonnés À Roland-Garros, l’émergence tardive de Jasmine Paolini

La spécialiste du double – elle a déjà remporté en paire les quatre prestigieux tournois du circuit – n’était pas attendue sur le gazon anglais, éteignant les espoirs de son adversaire grâce à son jeu aussi polyvalent qu’appliqué. Face à la puissance de la Toscane, Barbora Krejcikova a répondu par son calme et sa maîtrise, de quoi prendre l’avantage sur le service de l’Italienne d’entrée, puis dérouler son tennis dans le premier set, conclu en un peu plus d’une demi-heure.

Nerveuse mais capable d’éclat, Jasmine Paolini a su tirer parti de son jeu musclé dans le deuxième set, rendant la pareille à son adversaire. A peine sortie de sa tension pour sa deuxième finale en Grand Chelem, l’Italienne a pu tenir tête un moment à la Tchèque, avant de céder à sa panoplie de coups. Au coude à coude dans le dernier set, l’expérience a finalement tranché en faveur de Barbora Krejcikova.

« C’est incroyable : j’ai gagné Wimbledon ! »

Plus agile sur surfaces dures, ou sur terre, la native de Brno (République tchèque) a remporté pour la première fois de sa carrière professionnelle un tournoi en simple sur gazon, au meilleur moment, au meilleur endroit. Avant la finale, la Tchèque a dû se frayer un chemin dans un tableau dense, où elle a notamment éliminé en quarts de finale la Lettone Jelena Ostapenko (tête de série n°13), sacrée à Roland-Garros en 2017, puis dans le dernier carré la lauréate de l’édition 2022, la Kazakhe Elena Rybakina (tête de série n°4).

« Je ne pense pas que quiconque y ait cru, et personne ne croira que j’ai gagné Wimbledon.a-t-elle plaisanté au micro des organisateurs du tournoi, après la remise du trophée. Même moi, je n’arrive toujours pas à y croire. Il y a deux semaines, je n’étais pas au meilleur de ma forme, et maintenant je suis là… C’est incroyable : j’ai gagné Wimbledon !

En plus de son succès londonien, Barbora Krejcikova aura de quoi se réjouir lundi, puisqu’elle occupera la 10e place.et place au classement WTA, qu’elle n’avait plus connue depuis son succès à Roland-Garros, et la saison qui a suivi. Elle rejoindra alors la délégation olympique tchèque, dans l’espoir de décrocher une médaille d’or, après celle obtenue en double à Tokyo, en 2021.

Jasmine Paolini a brisé un autre plafond

Malgré sa nouvelle défaite en finale d’un Grand Chelem, la deuxième consécutive en simple après avoir été lourdement défaite par Iga Swiatek à Roland-Garros (2-6, 1-6) le 8 juin, Jasmine Paolini affichait encore son sourire indélébile à l’issue du duel perdu.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés À Roland-Garros, le triomphe de l’infatigable Iga Swiatek

Soutenu par le public britannique tout au long des deux heures de combat, l’Italien au parcours atypique a tenu à les remercier : « Être ici, c’est juste foudit-elle au micro de Wimbledon, la voix émue. J’ai apprécié chaque instant ici, ce furent deux semaines merveilleuses, merci simplement. »

Plus qu’inattendue à un tel niveau, l’Italienne n’a certes toujours pas de Majeur à son actif, mais peut désormais espérer en remporter un sans ce statut d’outsider qui lui a une nouvelle fois fait défaut. Elle, qui n’était jamais parvenue à dépasser le premier tour du tournoi anglais – en six participations – vient de briser un nouveau plafond. Il ne lui reste désormais plus qu’à se hisser au sommet.

Réutiliser ce contenu

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
Bouton retour en haut de la page