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Bank Al-Maghrib repense le cadre réglementaire des établissements de paiement


Banque Al-Maghrib lance une réforme majeure pour stimuler l’écosystème des paiements au Maroc. Inspiré par le meilleur pratiques internationaless et rétroaction locale, le Banque centrale vise à améliorer l’accès aux services financiers, notamment dans les zones rurales. Cette refonte réglementaire promet une augmentation des plafonds des comptes de paiement, une meilleure gestion des risques, la suppression des plafonds sur les transferts de fonds fonds internationaux reçu par voie numérique ainsi qu’une révision de la modèle d’affaires agents.

Le secteur bancaire marocain affiche des fondamentaux solides
LE établissements de paiement jouer un rôle plus important dans l’inclusion financière au Maroc. Bank Al-Maghrib s’apprête à réviser la Cadre réglementaire qui régit leurs activités afin de dynamiser le marché en facilitant accès aux services financiers numériques à la population cible, notamment dans les zones rurales.Banque Al-Maghrib a initié des travaux visant à réformer le cadre réglementaire régissant les comptes et les agents de paiement afin de dynamiser l’écosystème des paiements au Maroc et d’assurer une plus grande pénétration de ces services auprès de la population », souligne la Banque centrale dans son rapport annuel 2023 sur l’activité des comptes et des agents de paiement. surveillance bancairefraîchement publié.

Pour la refonte de la Cadre réglementaire relative aux établissements de paiement, Bank Al-Maghrib a pris en considération les enseignements de la Référence internationale portant sur un échantillon de pays comparables, les conclusions d’une étude préparée par le Groupe consultatif pour aider les populations pauvres (CGAP) et a recueilli les commentaires des banques et des établissements de paiement. Notez que le CGAP est un partenariat mondial de plus de 30 organisations développement qui œuvrent à améliorer la vie des personnes vivant dans la pauvreté grâce à l’inclusion financière. Il a mené une étude au Maroc, entre 2021 et 2023, visant notamment à encourager l’adoption de services financiers numériques.

Les principaux axes de la réforme

S’appuyant sur les leçons tirées de expériences internationales et nationale, Bank Al-Maghrib a défini les principaux axes de la réforme, comprenant plusieurs mesures. Il s’agit notamment de élever les plafonds de la comptes de paiementCette augmentation vise à accroître l’offre et l’utilisation de paiements électroniquesdans le but d’élargir la couverture de la population dans la zones rurales et le rendre plus fluide paiement de l’aide sociale. C’est aussi l’introduction de limites transactionnelles en interne par les établissements de paiement. Il s’agit d’atténuer les risques de fraude et de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme induit par la élever les plafonds comptes de paiement.

Et ce n’est pas tout. La réforme concerne également la révision du modèle économique de agents de paiement favoriser une plus grande capillarité des réseaux physiques de Dépôt/Retrait d’argentaccroître l’attractivité économique de la statut d’agent de paiement détaillant et facilitant la gestion opérationnelle des réseaux et leur extension, notamment dans les zones rurales. De même, l’amendement concerne la suppression du plafond des transferts de fonds internationaux reçus via le chaîne numériqueplafonné actuellement à 80 000 dirhams. L’objectif est de favoriser l’inclusion financière des bénéficiaires des transferts de fonds des Marocains résidant à l’étranger et l’utilisation méthodes de paiement numériques (cartes/mobiles) par leurs familles et autres bénéficiaires au Maroc.

Le réseau et l’activité se renforcent

Il est à noter que le Maroc compte 16 établissements de paiement. Leur réseau a connu une croissance de 12% pour atteindre 25 125. points physiques d’ici fin 2023, hors agences bancaires, soit 2 394 points physiques supplémentaires, dont 2 150 points agents physiques. La part des points Cash en zone rurale a également augmenté de 1 point pour atteindre 9%.

Sur le total des points physiques, 13 569 fournissent tous les services de paiementdont transfert de fonds et l’ouverture d’un compte de paiement et 11 556 offrent la Services de dépôt et de retrait d’argentl’ouverture de comptes de paiement de niveau 1 (avec un plafond de 200 DH) ainsi que le paiement des factures.

Pour rappel, il existe 3 catégories de comptes de paiement définies en fonction de leur plafond, qui détermine le mesures de vigilance qui leur sont applicables. Les comptes de niveau 1, plafonnés à 200 dirhams, les comptes de niveau 2, plafonnés à 5 000 dirhams et les comptes de niveau 3 plafonnés à 20 000 dirhams.

En termes de distribution géographiqueles régions de Casablanca-Settat Et Rabat-Salé-Kénitra occupent les deux premières positions en termes de points physiques, avec les pièces respectivement de 24% et 13%, devant Fès-Meknès et Marrakech-Safi (12% chacune).

Par ailleurs, le nombre de comptes de paiement ouverts s’établit à 10,4 millions à fin 2023, en hausse de 51 % par rapport à l’année précédente, soit 3,5 millions de comptes supplémentaires. Cette évolution a été soutenue notamment par les ouvertures de comptes liées aux programmes sociaux déployés l’an dernier. La part des comptes de niveau 3 a augmenté significativement à 29 % (contre 14 % en 2022), au détriment de la part des comptes de niveau 1 (35 % contre 48 % en 2022). La part des comptes de niveau 2 est quasiment stable à 36 %.

Cependant, 1,83 million comptes de paiement sont considérés comme actifs à fin 2023, représentant un taux d’activation de près de 17,7% (un compte est considéré comme actif s’il a enregistré au moins une transaction au cours du dernier trimestre).

De plus, le nombre de comptes ouverts par les commerçants a augmenté de 4% entre 2022 et 2023, atteignant plus de 51 000 comptes acceptant les paiements via M-Wallet, soit une part de 0,5%.

Concernant les activités, le volume de transferts d’argent internationauxLes transferts transitant par les établissements de paiement, ont enregistré une hausse de 9% en 2023 à 59,8 milliards de dirhams, principalement en provenance de l’Europe (72%) et des pays du Golfe (14%), suivis de l’Amérique du Nord (11%) et de l’Afrique (2%). Ces transferts restent destinés, pour plus de 60%, aux régions de Casablanca-Settat, de l’Oriental, de Rabat-Salé-Kénitra et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

En 2023, les virements internationaux reçus par les établissements de paiement via le canal numérique ont poursuivi leur tendance à la hausseatteignant 4,8 milliards de dirhams, soit 8% du volume total servi au Maroc.

Concernant les transferts nationaux effectués par ces établissements, leur volume a totalisé près de 48,7 milliards de dirhams à fin 2023 (+4%), dont 21% sont émis à partir de Casablanca.

L’essor du paiement mobile

Quant à l’activité de paiement mobile, en 2023, le volume des transactions réalisées via les comptes de paiement a enregistré une hausse de 17% pour atteindre 10,3 milliards de dirhams, porté notamment par opérations de dépôt et des retraits qui représentent plus de 71% et par la opérations de transfert de fonds jusqu’à 19 %. La part des paiements via Portefeuille M s’élève à 8% et celui des paiements par carte à 2%.

À propos de résultats financiersle bilan total de ces acteurs a atteint 5,3 milliards de dirhams en 2023 (+28%) ; leur équité s’élève à 1,1 milliard de dirhams. Par ailleurs, le produit net bancaire généré par les établissements de paiement a progressé de 13% à 1,4 milliard de dirhams. coefficient de fonctionnement a été ramené à 71% contre 78% pour l’exercice précédent, induisant une amélioration du résultat net cumulé du secteur à 301 millions de dirhams contre 205 millions en 2022.

lematin

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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