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Banderole sexiste, alertes pour bizutage et agressions sexuelles : la faculté de médecine de Tours en ébullition

La Faculté de médecine de Tours et ses soirées étudiantes sont au coeur d’une polémique fin septembre. Après la révélation de l’existence d’un bannière sexiste lors d’une fête réservée aux étudiants de deuxième et troisième années, l’université a indiqué ce mardi avoir reçu des alertes pour des actes de bizutage et d’agressions sexuelles. Revenons aux faits.

Banderole sexiste sur les bords de Loire

France Bleu Touraine dévoilé Vendredi 27 septembre l’existence d’une banderole sexiste lors d’une soirée organisée pour les étudiants en faculté de médecine. Sur ce drap blanc déployé sur les bords de Loire le 17 septembre par des jeunes hommes et jeunes femmes vêtus de costumes verts et roses, le dessin d’une femme nue, inconsciente et plongée dans un immense verre à cocktail. Au-dessus d’elle, un pénis laisse échapper des gouttes de sperme. Sous ce dessin, une légende : « GHBites », un jeu de mots douteux autour du GHB, surnommé « la drogue du violeur ».

La banderole a été déployée lors d'une soirée étudiante sur les bords de Loire.
La banderole a été déployée lors d’une soirée étudiante sur les bords de Loire.
Capture d’écran Instagram

Il s’agissait d’une soirée d’intégration, organisée par les étudiants en médecine de troisième année pour les étudiants de deuxième année. Le jour même de ces révélations, à l’université, des étudiants « choqué » dénoncer un « Une culture du viol décomplexée ». Mais un représentant des étudiants en médecine au micro de France Bleu Touraine affirme que « les étudiants qui ont confectionné cette banderole n’avaient aucune intention de choquer (…). Je pense qu’ils n’ont pas réalisé ce qu’ils faisaient. Mais cela ne veut pas dire que ce qu’ils ont fait était sans conséquences. »

En effet, l’Université de Tours assurait alors « condamner avec la plus grande fermeté la banderole déployée par les étudiants en médecine » et avoir adressé un rapport au procureur de la République. Ce mardi soir, la procureure de Tours Catherine Sorita-Minard annonce ont ouvert une enquête pénaleconfiée à la DIPN de Tours, la direction interministérielle de la police nationale.

Autres alertes pour actes de bizutage et agressions sexuelles

Ce mardi 1er octobre, France Bleu Touraine a obtenu un email envoyé aux étudiants par l’Université. On apprend que l’affaire de la bannière « intervient alors que l’université a reçu d’autres alertes concernant des actes de bizutage et d’agressions sexuelles commis lors de soirées d’étudiants en médecine ». Le président de l’université, Arnaud Giacometti, assure que non seulement le procureur a été contacté, mais qu’il a également « saisies des autorités compétentes afin qu’une enquête administrative susceptible d’aboutir à des mesures disciplinaires soit menée (…) Une fois les conclusions de l’enquête rendues, les responsables de ces actes seront sanctionnés. »

L’association des Carabins de Tours mise en cause

L’Université a également annoncé qu’elle suspendait la labellisation de l’association des Carabins de Tours dans l’attente des conclusions de l’enquête. « Carabins » est le surnom familier donné aux étudiants en médecine. Interrogé par France Bleu Touraine sur la banderole, Vendredi 27 septembre, Anna*, en troisième année de médecineexpliqué: « Les carabins étaient ceux qui enterraient les gens atteints de la peste. Pour relativiser et s’éloigner de toute cette horreur, ils se déchaînaient un peu et riaient du sexe et de la mort. Aujourd’hui, ça continue. Mais bien sûr, il y a des choses qui passent et d’autres moins, je ne suis pas sûr que le message véhiculé soit pertinent.

Un étudiant reconnu coupable d’agression sexuelle en mars 2024

Les soirées de la faculté de médecine de Tours se sont déjà retrouvées dans le viseur de la justice avec la condamnation, en mars 2024, d’un étudiant reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement deux étudiantes en 2022. Le jeune homme a écopé d’une amende. peine de cinq ans de prison avec sursis avec sursis.

* Prénom modifié à la demande de la personne citée

Cammile Bussière

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