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Baisse du prix de l’essence : « J’économiserai 20 à 30 dollars par semaine »

Même s’ils sont coincés dans les embouteillages depuis la rentrée, les automobilistes ont au moins une bonne raison de se réjouir puisque le prix de l’essence est à son plus bas niveau depuis 2022.

Depuis quelques jours, dans plusieurs régions du Québec, nous constatons que plusieurs stations-service affichent des prix sous 1,50 $ le litre, une première depuis décembre 2022.

À la pompe, les visages déçus et incompréhensifs des consommateurs des derniers mois ont laissé place à des sourires ces derniers jours. Nous l’avons constaté lors de notre visite dans une station de la Rive-Nord de Montréal.

« Avec cette baisse de prix, je vais pouvoir économiser entre 20 et 30 $ par semaine », affirme Elizabeth Toman, une Montréalaise qui travaille dans un magasin Outlets de Mirabel. « Ça va faire une différence dans mon budget. »

Par exemple, avec une différence de 15 cents par litre, vous pouvez économiser entre 5 et 7,50 $ selon la capacité du réservoir.

Cette bouffée d’air frais pour le portefeuille des automobilistes se fait sentir dans plusieurs régions du Québec. Plusieurs stations des régions de Lanaudière, des Laurentides, de la Montérégie, de l’Outaouais et du Saguenay–Lac-Saint-Jean affichent des prix sous 1,50 $ le litre.


Elizabeth Toman estime qu’elle économisera entre 20 et 30 dollars par semaine en essence.

Cette station-service d’Ange-Gardien, en Estrie, est l’une des nombreuses au Québec à afficher un prix inférieur à 1,50 $.

Photo fournie par LE JOURNAL

Jeudi, une station de Saint-Zotique, en Montérégie, affichait un prix de 144,7 $. À quelques kilomètres de là, sa concurrente se bousculait aussi à 144,9 $. On est loin des prix moyens affichés durant la saison estivale, qui tournaient autour de 1,70 $.

« Les indicateurs pétroliers sont en forte baisse depuis le début de la semaine », confirme Nicolas Ryan, directeur des affaires publiques de CAA. « Quand le prix de l’essence baisse, c’est toujours une bonne nouvelle pour les consommateurs. »


Elizabeth Toman estime qu’elle économisera entre 20 et 30 dollars par semaine en essence.

Les stations-service du Québec ont également baissé leurs prix à la pompe.

Photo fournie par GABRIEL CÔTÉ

De nouvelles baisses en vue ?

Selon Dan McTeague, cette baisse est notamment due à l’écoulement des réserves d’essence estivale, dont l’un des composants est l’alkylat.

«Plusieurs stations sont en train de liquider l’essence utilisée pendant l’été», explique le président de l’Association pour une énergie abordable.

D’ici le 15 septembre, il pourrait y avoir de légères hausses, selon l’expert. Cependant, les automobilistes pourraient avoir d’autres bonnes nouvelles après cette date.

« Nous pourrions voir des réductions allant jusqu’à 6 cents le litre », a déclaré McTeague. « Et la raison est très simple. L’un des composants de l’essence d’été, l’alkylate, sera remplacé par du butane. Ce changement rend les coûts de production des raffineries moins élevés. »

« Les prix actuels pourraient perdurer pendant plusieurs semaines. »

Suppression du prix minimum de l’essence : une autre mission pour le nouveau « superministre » Fréchette

Avec son départ, Pierre Fitzgibbon laisse un autre dossier important sur le coin de son bureau à l’Assemblée nationale à sa successeure, Christine Fréchette: l’abolition du prix minimum sur l’essence.

Le 16 mai, Fitzgibbon annonçait son intention d’abolir le prix plancher de l’essence, comme le recommande le rapport du professeur Robert Clark sur les disparités régionales dans les prix de l’essence au Québec.

Toutefois, en remettant sa démission au premier ministre François Legault, il n’aura pas l’occasion de finaliser son dossier, comme plusieurs autres qui étaient en cours.

« Le rapport Clark a été déposé après le dépôt du projet de loi 69 », a indiqué le porte-parole de la Régie de l’énergie, Benjamin Bourque. « Techniquement, ils amèneront ce point en commission parlementaire à l’automne. »

« Il faudra que des parlementaires ou des groupes viennent plaider pour amender le projet de loi sur ce sujet. Il faudra suivre les commissions. »

Pas avant 2025

Cependant, comme pour tout projet de loi, le processus est long et fastidieux. Il faudra plusieurs mois avant qu’il n’entre en vigueur.

Dans le cas présent, une éventuelle suppression du prix plancher pourrait n’entrer en vigueur qu’à l’été 2025 dans le meilleur des cas.

« Ce n’est pas entre nos mains. Lorsqu’une loi est ratifiée, nous l’appliquons instantanément », a déclaré M. Bourque.

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