Baisse des taux directeurs de la BCE : à quoi s’attendre pour les prêts immobiliers ?
La Banque centrale européenne a réduit son taux directeur de 0,25 point de pourcentage jeudi 17 octobre.
Le taux d’emprunt d’un prêt immobilier suit la même tendance.
Jusqu’où peut aller le déclin ?
Les taux restent orientés à la baisse. Jeudi 17 octobre, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de baisser encore ses taux directeurs. Comme prévu, le taux de dépôt, qui sert de référence pour les conditions de crédit dans l’économie, a été réduit de 0,25 point de pourcentage, à 3,25 %. C’est le deuxième assouplissement consécutif (nouvelle fenêtre)avant un autre, potentiellement encore plus important, attendu fin 2024.
Bonne nouvelle… pour les acheteurs ? Comme le taux directeur de la BCE, le taux d’emprunt des particuliers lors de la souscription d’un crédit immobilier suit la même évolution. Les banques prêtent donc désormais à des taux bien inférieurs à ceux pratiqués il y a encore un an. « La baisse du taux directeur de la BCE était attendue, elle a déjà été anticipée par les banques »explique à TF1info Maël Bernier, porte-parole de MeilleurTaux (nouvelle fenêtre). « Nous sommes sur une tendance à la baisse depuis plusieurs mois. Ce mouvement se confirme.»
Vers un plancher autour de 3%
Cependant, malgré cette tendance, les banques observent un autre indicateur : les bons du Trésor assimilables (OAT). « Cela correspond au coût de Dette française « poursuit Maël Bernier, à savoir le taux auquel les investisseurs prêtent à l’État français. Lorsque celui-ci est faible, les banques prêtent aux particuliers à taux réduit. En revanche, lorsqu’il augmente, cela se répercute sur les crédits immobiliers. « Depuis plusieurs semaines, le taux de l’OAT à 10 ans tourne autour de 3% »indique le porte-parole de MeilleurTaux. « Dans ce contexte, le taux hypothécaire ne peut pas être plus bas. »
Actuellement, les banques accordent donc des prêts immobiliers à des taux « environ 3,5% sur 20 ans »dit-elle. « C’est le taux affiché, mais avec la forte concurrence entre établissements bancaires, des réductions sont possibles, atteignant 3,4% selon les profils. » Des chiffres nettement inférieurs aux pics de fin 2023 (4,5%), mais tout de même bien supérieurs à ceux de début 2022 (1%). « Ce que nous savions avant était extraordinaire »reconnaît Maël Bernier. « Mais le monde a changé. Pour revenir à ces taux, il faudrait que l’inflation s’effondre. Nous n’en sommes vraiment pas là. »
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Les taux hypothécaires pourraient donc bientôt atteindre un plancher, avec la fin de la baisse. « Je pense que les taux à 20 ans seront affichés à 3% ou 3,2% au début de l’année prochaine »elle anticipe. « Nous arriverons ensuite sur un étage. Pour le reste, il faut vraiment rester prudent.»