On lit partout que l’immobilier parisien est en déclin. C’est vrai, elle a enregistré une baisse de 7,9% en un an. Mais elle ne baisse pas au même rythme qu’ailleurs, ni pour les mêmes raisons. A Paris, la baisse n’est pas exclusivement due à la crise du crédit ou au manque d’acheteurs, comme partout ailleurs. Il existe d’autres raisons, plus profondes. Explications.
Une baisse d’attractivité révélée par le confinement
Il est courant de lire que Paris a perdu de son attrait depuis la crise sanitaire. En réalité, le confinement a simplement agi comme un révélateur de changements plus profonds dans les aspirations des Français. Dans 1990, 60% des Français considéraient le travail « très important » dans leur vie. Il n’en reste plus que 24 % aujourd’hui. A l’inverse, en 1990, 31 % des Français considéraient les loisirs comme « très importants », aujourd’hui ils sont 41 %. Les loisirs sont donc aujourd’hui, pour une majorité de Français, plus importants que le travail.
👉 Paris, qui offre des opportunités professionnelles inégalées, n’est pourtant pas connue pour sa qualité de vie. Logement trop petit, temps de transport trop long :il ne répond pas aux critères de ceux qui recherchent un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
Les prix parisiens nuisent à la qualité de vie de ses habitants
Paris souffre d’une inadéquation flagrante entre la taille des logements et les revenus des habitants. Par exemple, pour acheter un appartement de 100 m², il faut débourser environ 949 000 euros (9 490 euros/m²). Cela équivaut à une mensualité de 5 651 euros (avec un taux d’intérêt de 3,80%), ce qui signifie gagner environ 17 000 euros par mois. Même en couple, ces coûts sont impensables pour la plupart des couples de cadres.
👉 Pour rappel, selon l’Insee*, les personnes gagnant plus de 8 500 € par mois font partie des 2 % les plus riches.
Cette inadéquation pousse le les acheteurs potentiels se tournent vers des marchés plus abordables où ils peuvent obtenir des espaces plus grands à des prix plus raisonnables. Le développement du télétravail a amplifié ce phénomène, car le télétravail nécessite souvent un espace dédié, et donc un logement plus grand.
Selon l’Institut Paris Région, les télétravailleurs représentent désormais 28% des salariés franciliens. Les cadres, qui représentent un tiers des effectifs, réalisent à eux seuls 59 % des journées de télétravail.
👉 De de nombreux couples choisissent donc de vivre plus loinsoit dans la métropole parisienne, soit dans une autre grande ville, bien desservie par le TGV, afin de retrouver un cadre de vie plus agréable et un logement plus spacieux.
Rentabilité locative peu attractive
Enfin, il ne faut pas oublier que Paris est depuis longtemps une ville très prisée des investisseurs. Toutefois, la rentabilité locative est loin d’être excellente. Mais la capitale était perçu comme une valeur sûreavec la certitude de réaliser une plus-value à la revente.
👉 Maintenant que les prix baissent, les investisseurs hésitent et attendre de voir les prix augmenter avant de réinvestir.
Une situation à relativiser
Il faut rappeler que si Paris semble tomber à ce point, c’est aussi parce que le la ville est surexposée dans les médias. En effet, tout ce qui touche Paris est amplifié par la mise en scène constante de l’actualité et des faits. Il n’en reste pas moins que 137 classes d’écoles primaires fermeront en septembre 2024, signe que Paris se vide de ses familles.
🙋♀️ Mais le principal reproche fait à Paris est son prix. En termes d’offres d’emploi et d’accès aux services, le capital reste incontournable. De nombreux acquéreurs attendent simplement que Paris revienne dans leur budget pour s’y installer !
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