En Europe, le secteur des batteries se montre prudent face aux difficultés de Northvolt et à l’essor des chimies alternatives. Les équipes d’Axens préfèrent voir le verre à moitié plein. « Nous sommes confiants : nous n’allons pas commencer à produire avant 2028 et nous pensons qu’il y aura un marché pour la chimie NMC (nickel-manganèse-cobalt). Alors on continue», explique Olivier Callebert, directeur du projet d’implantation d’usine au sein d’Axens.
L’industriel précise que plusieurs étapes doivent encore être franchies avant une décision définitive d’investissement, dont une étude de faisabilité approfondie prenant en compte les caractéristiques du terrain et la procédure de consultation préalable.
Axens remplace le H2V
Le site choisi est la friche d’une usine Vallourec fermée en 2022, un temps réservé à un projet d’usine giga-hydrogène H2V, définitivement abandonnée à l’été. Axens souhaite ainsi se positionner comme « fournisseur local pour l’Europe » de CAM – cette poudre de lithium, nickel, manganèse et cobalt. Un ingrédient qui représente 35 % de la valeur d’une batterie mais qui est produit à plus de 90 % en Chine. Le groupe met en avant la culture industrielle de la région, sa situation au cœur de la Battery Valley entre Dunkerque et l’Allemagne et la présence d’un port fluvial de bonne taille.
L’usine devrait entrer en production en 2028 avec une production de 25 000 à 30 000 tonnes de CAM par an. En France, Orano s’est également associé à Chinoix XTC pour créer une usine de CAM et de leurs précurseurs (p-CAM) à Dunkerque, 130 km plus au nord.
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