Aviron Bayonnais : Laurent Travers, entre ambitions présidentielles et flou autour du staff ?
Depuis plusieurs semaines, Aviron Bayonnais semble avoir trouvé un rythme de croisière. Après un début de saison marqué par une victoire difficile contre Perpignan et deux défaites décevantes à Pau et Clermont, l’équipe a su rebondir. En témoignent la victoire contre Montpellier, la performance à Bordeaux et les deux victoires convaincantes contre La Rochelle à Anoeta Et Courses à Jean-Dauger. Cependant, et à l’image du club, des choses se passent en coulisses. Le président Philippe Tayeb ne cache pas sa volonté de renforcer le staff technique du club. Pour lui, ces victoires ne suffisent pas à assurer un avenir durable. Pour cela, il a jeté son dévolu sur Laurent Travers, actuel président du Racing 92.
« Laurent Travers, ce sont des compétences et trois titres de champion de France. Comment pourrais-je rater cette opportunité ? répète-t-il à qui veut l’entendre. Les deux dirigeants ont entamé des discussions depuis septembre. Laurent Travers, qui a quitté le terrain il y a un peu plus d’un an pour prendre la présidence du Racing 92, pourrait être séduit par ce projet. A savoir devenir directeur du rugby du club, comme le révèle « Midi Olympique », voire membre du futur conseil d’administration, puisque ce dernier arrive en fin de mandat en décembre. Certaines sources évoquent une annonce officielle de cette restructuration avant le match contre Toulouse, dimanche 3 novembre prochain.
Une rencontre Patat/Tayeb ce mercredi
Cependant, cette initiative n’est pas sans défis. Grégory Patat, actuel manager de l’équipe première, a appris la nouvelle essentiellement par la presse, ce qui a exacerbé son mal-être face à une situation qu’il a du mal à comprendre. Le technicien de l’Aviron Bayonnais a demandé un entretien avec son président. Elle a eu lieu ce mercredi 23 octobre. Ce dernier lui a expliqué qu’une telle décision permettrait de structurer davantage le club. Une manière de se concentrer exclusivement sur la performance de l’équipe première. Contacté ce jeudi soir, Philippe Tayeb s’en défend. « Il n’y a rien du tout. J’ai lu des choses… on délire ! J’ai peut-être évoqué la nécessité de travailler sur la structuration du staff, mais désormais il faut laisser l’Aviron tranquille. »
Mais comment interpréter ce choix possible alors que le candidat potentiel a clairement fait savoir ces derniers mois vouloir se rapprocher du terrain, un an et demi après avoir pris la présidence du club francilien ? D’autant que dans le même temps, les discussions autour de la prolongation du staff bayonnais, aligné en 2026 comme le manager Grégory Patat, sont en veille. Ils devraient reprendre en décembre ou janvier, explique le club. Pendant ce temps, depuis un mois, le club semble être sur la bonne voie. Un timing qui interroge les partenaires, salariés et supporters du club situé au bord de la Nive. Une manière de bousculer un équilibre toujours fragile autour de Jean-Dauger. Un nouveau chapitre pourrait bientôt s’ouvrir à Bayonne, mais les contours restent encore flous. Et pendant ce temps, l’Aviron se déplace à Lyon ce samedi en championnat.
