Aviron Bayonnais en mode « Tous Basks »
En pleine bonne période de l’Aviron, troisième du championnat avant de recevoir Toulouse (1er) ce dimanche (21h05), la statistique est passée quelque peu inaperçue. Bayonne est également la troisième meilleure attaque du championnat en nombre d’essais inscrits (28, soit 3,5 par match). Sans surprise, les deux leaders sont en tête, dans l’ordre inverse de leur classement cette fois : l’UBB (2e) est en tête avec 39 essais (4,88 par match), devant Toulouse (32 essais, 4 par match). correspondre).
Si l’on ne prend en compte que les cinq dernières rencontres, qui coïncident avec la renaissance des hommes de Grégory Patat (quatre victoires, une défaite bonifiée à Bordeaux), le chiffre est encore plus flatteur. Les Basques totalisent 21 essais, soit autant que le Stade Toulousain, et un seul de moins que Bordeaux-Bègles (22). A noter que les deux favoris du championnat ont pu compter sur l’impasse d’un adversaire pour marquer dans un match – 8 essais pour Toulouse le week-end dernier contre Toulon, 10 pour l’UBB contre Perpignan trois semaines plus tôt – ce qui n’est pas le cas de Bayonne.
Ordre, confiance et ADN
Cet élan offensif est-il le résultat d’une nouvelle orientation ou simplement la conséquence de la montée en puissance de Camille Lopez et de ses coéquipières ? Le capitaine opte pour la deuxième option. « Cela découle du reste. Nous jouons tous au rugby pour nous amuser et nous faire plaisir. Sur les derniers matches, c’est le cas parce qu’on fait de bonnes choses offensivement, mais aussi parce qu’on respecte les fondamentaux. Nous faisons bien les choses. Si vous n’avez pas de gars qui ruck correctement, vous ne pouvez pas jouer au rugby. Aujourd’hui, nous sommes assez cohérents dans tous les secteurs. Cela nous permet de jouer à des jeux.
Et comme ce jeu produit aboutit à des résultats positifs, il rassure les Bayonnais dans leur choix. Y compris mentalement. « On gagne et on est performant donc évidemment on est un peu plus en confiance, un peu plus détendus », confie le troisième ligne Baptiste Chouzenoux. Alors on lance des choses qui marchent. Cela fonctionne pour l’instant, tant mieux. »
« L’attaque, c’est l’identité, l’ADN de ce club. Les jeunes que nous formons sont plus souvent des trois quarts que des attaquants »
Pour Grégory Patat, l’explication réside aussi dans le patrimoine génétique de l’aviron. « C’est l’identité, l’ADN de ce club, rappelle le manager. Il y a une grosse appétence pour l’attaque, le jeu déstructuré, l’espace de lecture… Les jeunes joueurs que nous formons sont plus souvent des trois-quarts que des attaquants. Ce n’est donc que leur conséquence. »
« Ne fais rien »
Aviron Bayonnais en mode « All Basks » et Sireli Maqala meilleur buteur d’essais (6) du championnat : la cote était élevée en août dernier. Cela ne veut évidemment pas dire qu’il faut attaquer tous les ballons et foncer tête baissée comme des poules sans tête. « Nous avons du gaspillage, car jouer à des jeux et essayer des choses conduit au gaspillage, mais l’important est de garder le contrôle et de savoir trier les actions », insiste Lopez.
« Nous ne voulons rien faire », ajoute son manager. Nous voulons jouer les situations si elles sont là. Il ne faut pas surjouer. » Notamment face à Toulouse qui a été brillant sur les ballons de récupération. Un domaine que les Bayonnais maîtrisent plutôt bien, à l’image du premier essai de Xan Mousquès, samedi dernier à Lyon (38-49), sur une action à la centaine de mètres agrémentée d’une importante reprise d’intervalle de Guillaume Martocq. « Cette action est du 50-50 », explique Patat. Au départ, sur la mêlée dans nos dix mètres, Cassiem est mis sous pression par les neuf adverses. » La frontière entre un coup de génie et un désastre est parfois infime.
L’équipe probable
Orabé – T. Spring, Tuilagi, Maqala, Mousquès – (o) Lopez (c), (m) Machenaud – Chouzenoux, Habel-Küffner, Bruni – Moon, Iturria – Tagi, Bosch, Cormenier. Remplacements probables : Martin, Bordelai, Paulos, Heguy, B. Germain, Segonds, Martocq, Cotet.