Aveyron : Volotea remporte la liaison aérienne Rodez – Paris… et casse les prix
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Aveyron : Volotea remporte la liaison aérienne Rodez – Paris… et casse les prix

Aveyron : Volotea remporte la liaison aérienne Rodez – Paris… et casse les prix

L’aéroport de Rodez connaît enfin son prestataire pour les quatre prochaines années de desserte de Paris. La compagnie low cost catalane a été privilégiée par le syndicat mixte à l’issue de l’appel d’offres… Décollage le 2 septembre.

Après de longs mois de turbulences, la compagnie aérienne reliant l’aéroport de Rodez à Paris via Orly connaît désormais son sort pour les quatre prochaines années. La nouvelle délégation de service public (DSP), effective jusqu’en 2028, lie désormais la Société anonyme d’économie mixte locale (SAEML) Air 12, gérée à 55% par le Département de l’Aveyron, à la compagnie aérienne Volotea.

Un aller-retour pour 123 €

Le résultat d’un appel d’offres remporté par la compagnie catalane spécialisée dans les vols low cost. « Nous sommes très heureux d’avoir un prestataire de services pour les quatre prochaines années. Cette décision s’inscrit dans une volonté toujours croissante de renforcer cette offre. »réagit le président du Département Arnaud Viala.

Car cette histoire est la fin d’une longue saga de près d’un an, lorsqu’en août 2023, on apprenait qu’Amelia n’était pas candidate au prochain appel d’offres prévu en janvier 2024. Pour maintenir cette liaison aérienne avec la capitale – essentielle pour l’économie locale et le désenclavement du territoire –, une solution temporaire était alors trouvée, permettant aux avions de la compagnie fondée par l’Aveyronnais Alain Regourd de décoller du tarmac rouergatais jusqu’en août 2024 et laissant le temps au syndicat mixte de lancer un nouvel appel d’offres.

Sur ce point, Volotea n’était pas la seule entreprise en lice. Chalair Aviation a tenté une nouvelle fois sa chance, en vain, tout comme Amelia qui était candidate à sa propre succession, contrairement au premier appel d’offres, révèle Arnaud Viala. « La « meilleure » proposition de Volotea dans le cadre du DSP »justifie le président du département.

Il faut dire qu’avec Volotea, certaines choses vont changer. Au niveau des prix d’abord. Si pour l’Etat et les collectivités participant au syndicat mixte la facture est salée, les voyageurs devraient bénéficier d’un tarif préférentiel. Ce jeudi 8 août, lors de la mise en ligne des billets sur le site de la compagnie basée à Barcelone, l’aller-retour Rodez-Paris, dans la journée du 2 septembre, était facturé 123,34 €. Jusqu’alors, il se situait plutôt entre 250 et 300 €. « Ce n’est pas le seul point que nous avons pris en compte, mais avec ces tarifs, nous espérons rendre la ligne plus accessible aux Aveyronnais », Arnaud Viala se réjouit. En termes de volume de vol, la configuration reste la même. Du lundi au vendredi, deux rotations quotidiennes sont assurées et une le dimanche au moyen d’un Airbus A119 d’une capacité de 150 sièges. Ainsi, la compagnie annonce déjà qu’elle proposera « 178 000 sièges sur environ 1 140 vols » tout au long de l’année 2025, pour une ligne qui, en 2022, a accueilli 73 000 voyageurs.

Pas de vols du 19 août au 2 septembre

Un hic toutefois : l’absence de vols entre le 19 août et le 2 septembre, le temps que Volotea s’installe en Aveyron. Par la suite, selon la compagnie, «  30 emplois seront créés à l’aéroport de Rodez. Cette nouvelle pourrait s’expliquer par la présence des équipes de la compagnie à l’aéroport, explique Arnaud Viala.

Même si désormais, une interrogation subsiste de la part de certains utilisateurs sur la qualité du service à venir, là où Amélia semblait avoir convaincu. En espérant que Volotea sache prendre le relais et déployer pleinement ses ailes en Aveyron. Affaire à suivre…

Un DSP d’une valeur de 27 millions d’euros

27 millions d’euros, c’est le coût de cette délégation de service public pour une durée de quatre ans, jusqu’en 2028. Un chiffre en nette hausse par rapport à la précédente, qui s’élevait à 9,6 millions d’euros. En tant qu’axe d’aménagement du territoire, elle est financée à 55 % par l’État. Le reste est pris en charge par la SAEML Air 12, le syndicat mixte de l’aéroport.

La gestion est assurée par le Département qui prend en charge 55% du reste, aux côtés de la Région (22%), Rodez Agglo (22%) et la CCI (1%). Là aussi, des évolutions sont à noter puisque jusqu’à présent le Département prenait en charge 70% de ce coût, la Région 15%, Rodez Agglo 10% et la CCI 5%.

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