Aveyron : le compromis de vente pour le rachat de l’usine Sam à Viviez signé par la Région Occitanie
Promis à de nombreuses reprises par la Présidente de Région Carole Delga, le rachat du site de l’ancienne usine SAM à Viviez devrait être finalisé dans les prochaines semaines.
Est-ce la garantie d’un rebond industriel dans le Bassin ? Peut-être pas encore. Pourtant, la Région Occitanie vient de franchir une étape importante dans le rachat de l’ancienne usine SAM de Viviez, promise à plusieurs reprises par Carole Delga, présidente de la Région. Dans un communiqué ce mercredi 17 avril, la collectivité a annoncé avoir signé le compromis de vente pour l’achat de ce site industriel une semaine plus tôt, le 10 avril (sans dévoiler le montant de l’investissement réalisé, NDLR). Ceci, après avoir préalablement acquis certains outils de production, comme un four de fusion en 2023.
« Mon engagement pour l’avenir du bassin de Decazeville reste intact. Je suis convaincu qu’un avenir industriel est possible. C’est pourquoi nous n’avons jamais cessé de nous battre et continuons à investir sur ce territoire », déclare notamment Carole Delga. Cette signature, actée par l’Agence régionale d’aménagement et de construction (Arac), devrait aboutir « au cours du mois de mai », lors de l’achat des locaux. Une nouvelle qui réjouit grandement Pascal Mazet, conseiller régional du groupe communiste, et élu local du Bassin. « Notre engagement est tenu, c’est un moment que j’attendais depuis longtemps ! Avec ce site, les opportunités sont très grandes.
L’État est aussi de la partie
Désormais, le défi majeur pour Viviez est de trouver une entreprise, voire plusieurs, pour investir dans les locaux. Car jusque-là, le projet est allé de déception en déception, marqué notamment par le retrait de la société lotoise MH industries, autrefois censée investir dans l’Ouest Aveyron.
Mais un atout supplémentaire apparaît désormais entre les mains de la Région, celui d’un engagement de l’Etat. La candidature a été sélectionnée dans le cadre de l’appel à projets « Sites France 2030 ». L’usine sera un site dit « clé en main », avec pour objectif affiché de réindustrialiser la France. « J’y crois vraiment. La souveraineté industrielle peut passer par le Bassin », assure Pascal Mazet. Concrètement, l’Etat s’engage à réhabiliter le site et apportera sa contribution dans la recherche de repreneurs. Car la Région assure déjà avoir des pistes. « Des discussions ont été engagées avec des entreprises de la Mecanic Valley, avec des start-up à fort potentiel industriel. Un travail sera également mené au niveau international pour sourcer les entreprises industrielles à la recherche de sites d’implantation dans le Sud-Ouest européen.« .
Le site disponible entre 2027 et 2030
Avec une nuance tout de même, le chantier ne sera pas disponible avant 2027. C’est en tout cas ce que met en avant l’Etat dans son dossier de chantiers « clés en main », positionnant l’usine SAM dans un horizon 2027-2030. De quoi susciter l’espoir, alors que la liquidation judiciaire de la fonderie survenue en novembre 2021, et le combat social qui l’a précédée, sont encore dans tous les esprits.
« Même si cela a pris du temps, la Région a respecté ses engagements »
Ancien fondateur du SAM, David Gistau, figure militante, a simplement voulu réagir à cette nouvelle en sa qualité de secrétaire départemental de la CGT. « Même si cela a pris du temps, on constate que la Région a respecté ses engagements. »
Avant de se projeter dans l’avenir : « Il est désormais indispensable de travailler à la réindustrialisation du site. Soit pour permettre le développement d’entreprises locales, soit pour permettre l’implantation de nouvelles entreprises. »