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Avertissement sur l’augmentation des escroqueries hypothécaires avec de faux courtiers et de fausses offres de prêt


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L'ACPR met en garde contre la multiplication des fausses offres de prêt. (FIORA GARENZI / HANS LUCAS via AFP)

L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) auprès de la Banque de France alerte sur une recrudescence des fausses offres de prêts immobiliers ou de rachat de crédits. Quelques points de vigilance permettent d’éviter de tomber dans ces pièges qui peuvent coûter cher.

Malgré une légère amélioration, le marché immobilier reste compliqué et de nombreux Français continuent de se tourner vers les courtiers pour tenter d’obtenir un prêt. Dans ce contexte, l’ACPR et la Banque de France alertent sur les arnaques qui sévissent actuellement dans ce secteur. « Ces escroqueries reposent dans leur grande majorité sur l’usurpation de l’identité de courtiers et d’établissements de crédit autorisés à opérer en France »a écrit l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution dans un communiqué de presse publié mercredi 4 septembre.

Cette autorité administrative rattachée à la Banque de France et qui contrôle les secteurs bancaires constate en fait une « augmentation ces dernières semaines de fausses offres de prêts immobiliers ou de rachat de crédits qui entraînent un risque de pertes importantes pour les victimes ».

La Chambre Nationale des Conseils Experts Financiers (CNCEF) explique qu’en matière de crédit immobilier, « Le mode opératoire des arnaqueurs consiste à créer un faux site de comparaison de crédits ou à diffuser des publicités sur les réseaux sociaux, à collecter des coordonnées puis à les démarcher par téléphone et par mail, à demander aux victimes après avoir signé la fausse offre de crédit de verser leur apport personnel par virement sur des comptes parfois ouverts auprès des établissements dont l’identité est usurpée » et « de disparaître purement et simplement avec les sommes versées ».

Côme Robet est le président de cette association professionnelle agréée de courtiers et lui-même courtier au sein d’un cabinet. Il a pu constater personnellement ces escroqueries : « De mon côté, il y a eu une vague où j’avais presque deux à trois appels par semaine de personnes qui m’expliquaient qu’elles voulaient savoir où était leur dossier, des personnes que je n’avais jamais vues. »

« J’ai des cas de personnes qui sont allées jusqu’au bout, je me souviens notamment d’une personne qui a perdu 50 000 euros. »

Côme Robet, président de la CNCEF

à franceinfo

Côme Robet a porté plainte car les escrocs utilisaient son nom et la marque de son entreprise pour proposer des offres alléchantes, « en proposant des tarifs beaucoup plus bas et au moment de la signature chez le notaire, ils demandaient aux clients d’envoyer leur apport sur un compte séquestre supposé mais provenant du courtier. Le faux courtier récupérait l’argent à ce moment-là et disparaissait. »

Le président de la CNCEF s’étonne même que certaines victimes aient pu être piégées, mais y voit finalement une explication simple. : « La promesse était bonne… Pendant 25 ans, on était à presque 4,50% et puis on leur proposait une banque belge à 2%. »

Toutefois, l’arnaque peut être démasquée à condition d’être vigilant sur plusieurs points. Tout d’abord, la CNCEF rappelle qu’un courtier doit être immatriculé à l’Orias, le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance.

Chaque courtier dispose donc d’un numéro Orias qu’il affiche souvent sur son site internet ou ses cartes de visite. Vous pouvez donc vérifier que le courtier est bien inscrit sur le site de l’Orias. Vous pouvez également vérifier qu’il est membre de l’une des six associations professionnelles agréées par l’ACPR. Sans cette adhésion, un courtier ne peut pas exercer. Il existe également une liste noire de l’ACPR répertoriant les adresses email signalées comme arnaqueuses. Vous pouvez donc vous assurer que votre courtier n’y figure pas.

Attention toutefois, car les faux courtiers affichent parfois les noms et numéros Orias de vrais courtiers. La meilleure protection est donc de se rappeler qu’un courtier n’est en aucun cas autorisé à prélever votre cotisation lors d’une transaction. « Nous n’avons absolument aucun droit de collecter les fonds » marteaux Côme Robet « en dehors de ses honoraires, qui sont perçus à la signature définitive chez le notaire ». En d’autres termes, ce point doit être le feu rouge ultime. Si un courtier vous demande un virement, stoppez immédiatement la procédure. En cas de doute, vous pouvez toujours contacter votre banque ou votre notaire.

francetvinfo

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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