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avec un 18e titre, la consécration d’un projet enfin abouti pour les Boston Celtics

Les Boston Celtics ont remporté lundi leur 18e titre après avoir battu les Dallas Mavericks (106-88) lors du cinquième match de la Finale.

France Télévisions – Éditorial Sport

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L'attaquant des Boston Celtics Jayson Tatum brandit le trophée après avoir remporté le championnat NBA lors du cinquième match contre les Dallas Mavericks le 17 juin 2024 à Boston, Massachusetts.  (CHARLES KRUPA/SIPA)

C’est donc Boston qui sera le premier à accrocher la 18e bannière du championnat dans sa salle. A égalité depuis 2020 avec les Lakers de Los Angeles pour le nombre de titres NBA (17), loin devant les Golden State Warriors, troisièmes (sept titres), les Celtics se sont imposés contre Dallas lundi (106-88) pour remporter la finale 4-1. 1 et ajouter un titre de champion qui leur échappait depuis 2008.

Une éternité pour une franchise aussi mythique, qui avait remporté 16 titres en 29 ans (1957-1986) et… un seul dans les 37 années qui ont suivi, en 2008. Jusqu’à ce lundi.

Ce 18e titre a mis du temps à venir. Il a pris forme en 2016, avec le brouillon (sélection des jeunes espoirs) par Jaylen Brown, diamant brut enfin bien taillé et élu MVP des Finales lundi. L’année suivante, c’est son ami de « Jay’s », Jayson Tatum, qui est choisi pour mener à bien le projet des Celtics. Ce dernier végétait sévèrement : Boston n’arrivait plus à passer le premier tour des playoffs depuis la fin de l’ère de Paul Pierce, Kevin Garnett et Ray Allen, en 2013.

A l’heure des « Superteams » avec la rencontre de plusieurs stars, comme les Los Angeles Lakers en 2019 (James-Davis) ou les Brooklyn Nets en 2021 (Durant-Irving-Harden), Boston n’a jamais dévié de sa trajectoire initiale, souhaitant construire un groupe équilibré autour des deux espoirs. Le projet avait déjà failli aboutir : une finale NBA en 2022, mais la jeunesse et l’inexpérience des Verts coûtent trop cher face à la dynastie des Golden State Warriors (4-2).

Malgré cet échec, la direction des Celtics n’a pas paniqué. Là où il est fréquent de faire exploser un effectif de stars suite à des déceptions, Boston a préféré ajuster son groupe, plutôt que de le briser.

La direction a procédé à de petits ajustements, tout en permettant à Tatum et Brown, désormais âgés de 26 et 27 ans, de mûrir. « Les gens pensent que nous sommes dans la continuité des années précédentes. Mais nous sommes une équipe différente de l’année dernière et de l’année précédente. Nous avons changé d’entraîneur trois fois en cinq ans. Et le temps a passé, nous avons acquis de l’expérience »» a déclaré Jaylen Brown avant la finale contre Dallas.

Le coach Joe Mazzulla a su, en un an, intégrer parfaitement les joueurs de l’équipe que sont Jrue Holiday, Kristaps Porzingis ou encore le vétéran Al Horford (38 ans), tous indispensables pour obtenir ce 18ème titre.

Le jeune entraîneur (35 ans), en poste depuis 2022, a su insuffler calme et maîtrise à son équipe, qui s’est illustrée par une défense étouffante et une gestion impitoyable des émotions. Signe que ce groupe a enfin atteint sa maturité. « Il faut anticiper l’inattendu, comprendre que nous sommes vulnérables, pour continuer à nous battre »» a-t-il déclaré avant une finale maîtrisée de bout en bout.

Ce n’est donc qu’en 2024, huit ans après l’arrivée du premier joueur du projet actuel, que l’équipe trouve la formule pour le titre. Une très longue période à l’échelle NBA, et un modèle de team building similaire à celui des Denver Nuggets, champions l’an dernier.

S’il est indéniable que leur parcours vers le titre n’a pas été le plus fort de l’histoire, avec plusieurs blessures majeures chez leurs adversaires (Jimmy Butler à Miami, Tyrese Haliburton en Indiana), il serait injuste d’enlever le mérite aux Celtics, qui ont assumé leur rôle préféré jusqu’à la fin.

Après une saison régulière impitoyable (78% de victoires), ils n’ont perdu que trois matchs dans ces playoffs, pour 16 victoires. En finale, ils ont infligé un cinglant 4-1 aux pauvres Mavericks, qui n’ont pas su trouver la solution malgré Luka Doncic et Kyrie Irving.

Si leur courir Vers le titre ne marquera pas les mémoires collectives, les Boston Celtics n’auront pas à s’excuser pour les déboires des autres. Cette 18e bannière n’est pas un titre bon marché, et sa construction, patiente et réfléchie dans une NBA frénétique, lui donne encore plus de valeur.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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